iÏÏRBOR w m \ \ . t P / Eugène ROLLAND FLORE POPULAIRE OU HISTOIRE NATURELLE 1ES PLANTES DANS LEURS RAPPORTS AVEC LA LINGUISTIQUE ET LE FOLK-LORE TOME II LIBRAIRIE ROLLAND 2, RUE DES CHANTIERS, PARIS 1899 FLORE POPULAIRE CHARTRES.; — IMPRIMERIE GARNIER i ■ ; , Eugène ROLLAND FLORE POPULAIRE ou HISTOIRE NATURELLE DES PLANTES DANS LEURS RAPPORTS AVEC LA LINGUISTIQUE ET LE FOLK-LORE TOME XI LIBRAIRIE ROLLAND 2, RUE DES CHANTIERS, PARIS 1899 a \\ a p ii) A R D (MU* t IU FLORE POPULAIRE CRUCIFÈRES (Suite) BRASSICA OLERACEA (Linné). ( Var . capitata). LE CHOU (<). 1. — NOMS DU CHOU : xea ilio'j, grec ancien, Aristote, selon Fraas. xpaptfrrj, grec ancien. xpapuri, grec mod., Portius, 1635; Somavera, 1709. xpapiêt, grec mod., Somavera, 1709. jSepya, pty.Zâi, xocvYi, grec mod., Portius, 1625. xpapioïj xouxovtÇwtà, xpâpi&G xsyaX«-fl, Xzyavappuà, à<77rpo).«y avov, grec mod., Bentoth, 1790. >à yavov, grec moderne. lülchano , grec mod. de Bova (Calabre), Morosi, Dial, di Bova , 1878. ov Xàyxvov, grec mod. levantin, A. E., Üict. franc, grec mod ., 1849. crambe , grec mod. de la Terre d’Otrante, Morosi, SP/di s. dialetti greci d. Terra d'Otranto , 1870. brassica cumana, latin (identifie, proposée avec doute par Forcellini). crambe , brassica , brassica capitata , o/ws, latin. brasica , latin du VIe siècle, Alexandre de Tralle, Practica, 1520. — lat. du moyen âge, Germania , 1888, p. 301. brasiccia , latin du IXe siècle, Ed. Bonnet. barsica , bransica, brasseta, latin du moyen âge, Diefenbach. brassica capitata, latin du XVIe siècle, Max Schmidt. caulis , latin du IXe siècle, Bonnet. — latin des siècles postérieurs. caula , latin du moyen âge, Zeuss, Grammat. celt., 1871, p. 1076. caw/w capucins, caulis capitatus , caulis imperialis , De Bosco, Luminare majus, f° 30, recto. cauliculus , coliculus , latin du Ve siècle, Cassîus, Zte medicinâ, an 447 après J.-C. (1) Quand on parle du c/tow sans épithète il est ordinairement question du chou pommé, c’est pourquoi nous avons réuni en un seul chapitre ce qui concerne le chou et le chou pommé. 1 AL KOI 0 AL L 0 P L i U 1/ LALVALP TOME II 2 caputium, latin du moyen âge, Diefenbach ; Max Schmidt. capudium, cappodium, capus, latin du moyen âge, Diefenbach. caul , m., (prononcez caoul ), ancien provençal, Raynouàrd. caoul , m., languedocien, A. Duboul. col, Pyrénées-Orientales, Companyo. — anc. fr., Roman de Rou, cité par Raynouard. caul , m. (prononcé z col), Indre-et-Loire, De Croy, Etudes statist. sur Indre-et-Loire. caou , m., provençal mod , languedocien, béarnais. — Cantal, Bancharel. — Libourne (Gironde), c. par M. Durand-Dégrange. — Le Buisson (Dordogne), rec. p. — Saint-Amans (Rouergue), Romania , VIII, 398. choul , m., ancien franç., Lagadeuc, Catholicon , 1499. chol , m., anc. fr., Roman du Renart, cité par Raynouard. tsal, m.. Tulle, G. de Lépinay, Noms pat. tsôl , m., Issoire (Puy-de-Dôme), comm. par feu J. Bareire. chai , m , chaoulissou , m. (= petit chou), limousin, R. L aborde. chaour , (*) m., Briançonnais, comm. par M. A. Chabrand. eau, m., wallon, Grandgagnage. chaou , m., limousin, R. Laborde. — Briançonnais, comm. par M. A. Chabrand. — Champoly (Loire), com. par M. Dumas-Damon. choou , m., m., Livron (Drôme), com. par M. E. H. Sibourg. cltou, m., français. chô , m., toute la Lorraine. — Villers-le-Sec (Haute-Saône), rec. p. — Env. de Valenciennes, rec. p. chë, m., Ille-et-Vilaine. — Haute-Marne. chu, m., Tourcoing (Nord), Watteeuw, Chansons tourquennoises, 1883. tchaou, m., Orcines (Puy-de-Dôme), comm. par M. Dumas-Damon. tchéou, m., Ussel (Corrèze), G. de Lépinay. tchou, m., Suisse romande, Bridel. tcho, m., Puybarraud (Charente), Rev. des pat. gallo-rom., II, 62. tchô , m., Montbéliard, Contejean. — Bournois (Doubs), Roussey. — Clerval (Doubs), rec. p. — Saint-Alpinien (Creuse), rec. p. tsaou, m., environs de Tulle, 0. Lacombe. — Environs de Sarlat (Dordogne), rec. p. tsô, m., Val d’Aoste, rec. pers. tsou , m., Suisse rom., Bridel, — Bulle (cant. de Fribourg), rec. p., — Aime (Savoie), c. par M. Marjollet. — Moutiers (Savoie), rec. p. tsà, m., Ardèche, Clugnet. — Canton d’Arbois (Jura), rec. pers. (1) D’où le mot chaottrear faire la récolte des choux. — Briançonnais (Chabrand). (U 0 11 )\ h M 0 ‘I 5i 0 0 il A BRASSICA OLERACEA 3 tsu , ni., Fareins (Ain), rec. pers. thou, m. (avec th anglais), Jujurieux (Ain), Phii.ipon, Patois de Injurieux , 1884. thu, m. (avec th anglais), Combloux Haute- Savoie), rec. p. sâou, m., Vignols près Juillac (Corrèze), rec. pers. soou, m., Lanouaille (Dordogne), rec. pers. sô, m., Eymoutiers (Haute-Vienne), rec. person. su, m., Sallanches (Haute-Savoie), c. par M. J. Ducrey. stieu, m., canton d’Albertville (Savoie), Brachet, Dict. sav. caoulet , m., (prononcé caoutèt ou caoulét selon les contrées', languedocien , provençal mod., béarnais, gascon. caoulët , ni., Labouheyre (Landes), comm. par M. F. Arnaudin. cooulét, m., Entraygues (Rouergue), Romania , VIII, 398. coouét , m., Saint-Amans (Rouergue), Romania, VIII, 398. caoulé, m., Lot. — Tarn-et-Garonne. — Gard. — Aude. cooulé , m., Var, Hanry. — Rouergue, Romania , VIII, 398. — Aix, Boyer DE FOYSCOLOMBE. caouré, m., coouré , m., provençal moderne. cour et, m., Forcalquier (Basses-Alpes), c. par M. E. Plauchud. coulé , m., Arles, Laugier de Chartrouse. colet, m., ancien français, Godefroy. — Warloy-Baillon (Somme), c. par M. H. Carnoy. collet , m., anc. franç., J. Camus, Un manuscrit. cholet, m., anc. franç., J. Camus, Rècept., (passim) ; Reinsch, p. 171. choullais , m., wallon du XVe siècle, J. Camus, Un manuscrit. tchooulé , m., Ardèche, rec. personn., tsaouguë, m., Cheylade (Cantal), rec. pers. tsaouvi , m., Champs (Cantal), rec. pers. (Comme dans le mot précédent, l’accent est sur la première syllabe.) chôhhé, m., Razey, près Xertigny (Vosges), rec. p. (Le langage de ce hameau est un jargon; les habitants de Razey ont le souvenir qu’ils descendent des Gigots (Tsiganes). Le mot chôhhé peut être rapproché du nom du chou en tsigane allemand : schach ; voyez ce mot plus loin, page 8). chou poté, m., anc. franç., Ch. Estienne, 1561 ; Huloet, 1572. chou pommé, m., anc. franç., Olivier de Serres, Théâtre d’agric., 1600, p. 409. — français moderne. chou blanc , m., chou en pomme , m., anc. franç., La Maison rustique (XVIe siècle). chou-pomme, m., français, L. B***, Traité des jardins, 1775; Fillassier, 1791 ; Poinsot, 1804. chou de pomme, m., Loire-Inférieure, rec. personn. 4 BRASSICA OLERACEA caoulet poumat , m., Hérault, Barthès. — Luchon (Pyrénées), Sacaze. — gascon, c. par M. L. Dardy. caou copu , m., Gourdon (Lot), c. par M. R. Fourès. caoulet capus , m., Hérault, Barthès. chou caput , m., anc. franç., Traité de V entretenement de santé , 1550, feuillet 33, verso. — Thresor de santé , Lyon, 1607. — Liger, Culture parfaite , 1714. chou cabus , m., français, Du Pinet, 1660 (qui écrit chou cabuz ); L. B**% Traité des jardins, 1775 (qui orthographie chou cabu)\ Fillassier, 1791 ; etc. caoulè cabus, m., environs d’Aix, Garidel. coulé cabus , m., Arles, Laugier de Chartrouse. courét cabus, m. Forcalquier (Basses-Alpes), c. par M. E. Plauchud. capus , m., Aude, Laffage. cabu, m., anc. franç., Vocabularius quattuor linguarum , 1516. — Pas-de- Calais, c. par M. Ed. Edmont. cabou , m., cobou, m., caibou, m., caibeu, m., Vosges, Haillant. (jarbuj, m., mentonais, Andrews. joute, f., français du XVIe siècle (région du nord-est), Escallier, Rem. p. 471 (i). jotte , f., jottes, f. pl. , Lorraine (s’emploie de préférence au pluriel). djotte , f., Liège, Namur, Luxembourg, Feller. djoutle , f., sud du Luxembourg, Feller. djutte , f., Braine-PAlleud (Belgique), Feller. chou de Falaise, m., Pays de Caux, Fécamp, etc., Joret. cavolo, cavolo cappuccio, cavolo a palla, cavolo a pâlie, cavolo pomato, italien. cdvulu, câvulu cappucciu, sicilien, Mortillaro. caulu capucciu , Cupani, 1696. capuzzo, Venise, Boerio. capuzzo da minestre , Padoue, Patriarche cappüccia , napolitain, Gusumpaur ; Puoti. cappuzzo trentin , gambus, Vérone, Pollini. ghabuzo, italien, Vocabularius quattuor linguarum , 1516. cou garbûxo, génois, Casaccia. (i) En vieux français jotte, joutte avait le sens à' herbes cuites en général, et particuliè- rement de chou préparé. Le mot a fini par signifier simplement chou sur pied, comme salade est devenu le nom de la laitue (Feller). — De même le mot allemand Kraut (herbe) a pris le sens de chou. BRASSICA OLERACEA 5 cherbuggio , Cervione (Corse), rec. personnellement. càula auppàda , sarde, Spano. cduli accupau , sarde, Moris, Flora. gabûz , Brescia, Melchiori, Foc. gabus. Plaisance, Bracciforti. capuzz , Mantoue, Cherubini. gabüs, Brescia, Zersi. col , bolonais, Coronedi-Berti. caw/a, Sardaigne septentrionale, Porru ; Spano. caw/i, Sardaigne méridionale, Porru; Spano. caulo , ancien toscan, Mussafia, Æm. altneapol. Rcg. sanitatis, 1884, p. 18. caulu , co/v, Lecce, Mussafia, Idem. côulu, côvulu , Capo di Leuca, Mussafia, Idem. chevla, romagnol, Bagli, Novelle in dial, rom ., 1887, p. 55. chêvul , romagnol, Morri. coj, piémontais, Capello ; Colla. coi, Saluces, Eandi. co/ cabiiSy coj gabus, piémontais, Colla. câvule , co/e, fôjje de cuole, fôjja co/e, /o//a cw/e, fôjje de cuone , Abruzzes, Finamore. /o«X/c, f. pl., Teramo, Savini, Lessico ter. fddda , sarde gallourésien, Spano ; Porru. vers, Brescia, Melchiori. — Milanais, Cherubini. versa, Padoue, Patriarche — Plaisance, Bracciforti. sversa, Brescia, Melchiori. vers, Acqui (Piémont), Colla. — Brescia, Zersi. /orse//a, /orso, turzo, napolitain, Puoti. fogliosûy argot italien, Francisque Michel, Dictionn. d’argot. capus, Frioul, Pirona. giabus , Engadine, Durheim. co/, fém., espagnol, catalan. ftersa, col de pella , espagnol. co/, galicien, Valladares. cowve, portugais. capufai, roumain d'Istrie. [A. G.] cols capdelladeSy pl., catalan, Porio, Thésaurus puerilis , 1580. varsa, curechiu , roumain, Brandza, Limba bot. kola, kolo, cholo , Aro//, kole, kole , /co/, c/?o/, ancien haut allemand. kôle , moyen haut allemand. kraut, krut , ancien allemand. chapuz, caputz, ancien allemand. 6 BRASSICA OLERACEA kabez, kabaz, kapph, moyen haut allemand. kabbas krut , gabass krut, happas krut , kabis kraut , moyen haut allemand, Diefenbach. kappiskraut , heaptkraut, ancien allemand, Eber et Peucer. caps, kumpst , krut , wefss krut , anc. allem., Brunschwig, 1505. kumpst koü, kôl krut, grien krut, weyss kraut , moyeu haut allemand, Diefenbach. kohl, kopfkohl , kappiskraut , capiskraut, allemand. kabbus , westphalien, Landois. kâbes, m., kabeskraut, kabeskël, Luxembourg, J. Weber. kabas, kobas, kraut , Carinthie, Zwanziger. kappus, happes , kappeskraut , kompes, kumpes, kaumpes , Hesse, Vilmar, Idiotikon , 1883. kappüsa, f., kapütsa, f., kraut, n., allemand des Alpes vénitiennes, Schmeller. gâwes, bavarois, Schmeller. goawas , kraud, sau's kraud , gâbassâm , gâiuassam, Autriche allemande, Fr. Hofer et Kronfeld. kôwas, kôwis , Carinthie, Lexer. kawis, alsacien, L. Roesch. kampest, Transylvanie, Fusz. kumpost, gumpost , kumpes, bavarois, Schmeller. kumskool, kool, Brême, Bremisclies Worterb., 1771. ZcaMs, kabus, Suisse allemande, Stalder. kâl, Gœttingue, Schambach. kumst , kumbst, komst , kompst , kapuster , kapuste , Prusse, Frischbier. kapusta, Prusse occidentale, Treichel. mispe, juif-allemand, Stern, Lex. d. jüd. Sprache, 1833. koole , sluyt-koole , rooskens, kabuys-koole , anc. flamand, Dodonaeus, 1644. [A. De C.] Zioo/, kropkool , kopltool, sluitkool, kabuiskool , néerlandais. [A. De C.] kauwel , kouwel, flamand occidental, De Bo, Westvlaamsch Idiot. 1892. [A. De C.] cote, colewort, collet, cabbage, (l) anglais. cole-cabage , anc. anglais, Huloet, 1572. kail , kale, anglais écossais, Jamieson. cabaiste, coilis, irlandais, O’Reilly. [H. G.] (i) Sur le mot anglais cabbage, voyez iVofes a/id Queries, 2* série, XII, pp. 190, 218, 252, 316, 425. BRASSICA OLERACEA 7 praisseagli, irlandais, Thrf.lkeld. [H. G.] cabbastagh, irlandais, J. Keogh, 1735. [H. G. | cal cearslach , (= globular cabbage), gaélique écossais, Camekon. [11. G. J kail , f., mannois, Cregeen. [H. G.] caagl, mannois, J. Kelly. [U. G.] caul, ancien comique, Zeuss, Grammat. celt., 1871, p. 1076. [H. G.] caivl , callorllys , (= herbe du chaudron), gallois, Meddygon Myddfai. [H. G.] bresych, gallois, J. Davies, 1632. [H. G.] f bresivg, pluriel et au singulier bresygen, gallois, D. Silvan Evans. [H. G.] cauicnn, au pluriel caul , breton moyen, Catholicon. [E. E.J kaolen, au pluriel kaol , kaolennou , breton de Léon. [E. E.] kôlen, au pluriel kul, breton de Tréguier. [E. E,] kaolen , au pluriel kaol, breton de la presqu’île de Batz. [E. E.] caul-poumez , (choux cabus ou pommez, choux à pommes), breton, P. Grégoire. [E. E.] col-pommet, (= id.) breton vannetais, P. Grégoire. [E. E.] kôl pome, (= choux pommés), breton du petit Tréguier. (E. E.) kâl , danois, suédois, norvégien. kapusta , russe. — polonais. — tchèque. — serbo-croate. kapustka , broskiew , polonais. hlavatka , zelj , tchèque, A. Muller. brosqua, bosniaque, ragusien, Linde. kapus, ohrat , brsota , serbo-croate, Sulek. kapousta holovata, kapoiista katchanna. petit russien, comm. par M. Th. Yolkov. kahposts , letton, Ulmann. lidkre , albanais, Leake, /îes. m Greece, p. 326. kdposzta , magyar, Fusz. (usa, basque. [J. V.] krounb, kouroumb, qrounb, qaroumb , qroumbah , kroumb , melfouf , mokeouer , arabe du nord de l’Afrique, Marcel. kromb , /crom, karneb , arabe algérien, Foureau. kroumb. kroumb châmy, arabe égyptien, Ascherson et Sciiw. koromb , arabe égyptien , Delile koroumb, arabe égyptien, Clot-Bey, Aperçu sur l’Egypte. Icarabis , berbère d’Egypte, Ascherson et Schw. mil f ouf, arabe d’Alep, Russel, iVaL /list. of Aleppo. baqlat el ançar , arabe. lahana, bach lahana , turc, Barbier de Meynard. laghan , coman (XIVe siècle), Klaprotii, Focaô. /at. du 14e s. calem, persan du 14e siècle, Idem, Wem. 8 BRASSICA OLERACEA kaghamb, arménien, Alishan. [Er. L.] relam, arménien, persan, lartare, Guldenstàdt, Reisen, 1787, I, p. 185. kapusta , tatare criméen, Pallas, Observât, sur un voyage, etc. II, 1801, p. 345. kotnbosto, géorgien, Guldenstàdt, Reisen, 1787, I, 344. gliombostô , géorgien, Paolini, Dittionn. georgiano , 1620. kalam, kurde, Garzoni, Grammatiea kurda ; Justi (dans Rev. de Ling., 1873, р. 98.) — Turkestan, J. Capus. lahanâ , kurde, Justi (dans Rev. de Linguist. 1873, p. 98.) kaljam, Turkestan, J. Capus, 1884. cliilang , ausun , Turkestan oriental, Shaw. jarmina , tsigane slovaque, A. Kalina, Langue tsigane-slov., 1882. schach , tsigane d’Allemagne, Liebich, Die Zigeuner , 1863. schakh, tsigane ottoman, Paspati, Etude sur les Tchinghianés. Constanti- nople, 1870. chaka (*), haka, tsigane des Pyrénées, Baudrimont. Vocabul. de la langue des Bohémiens. kauschin, langue inconnue du 12e siècle, dans la région de Wiesbade, Descemet. 2. — La tige du chou dépouillée de ses feuilles est appelée : (ji.uy6iï(y.piç, grec ancien. maguder, latin. maguder , magudar, maguderis , magudaris, madugaris , tirsus , latin du moyen âge, Diefenbach. mangudaris , latin du XVe siècle, E. Gachet, Gloss, du XVe s. magdulans , (mot probablement mal écrit ou mal lu, pour magdularis ?), lat. du moyen âge, Zeuss, Gramm. celt., 1871, n. 1076. trous , m. (prononcez trouss ; le mot vient du latin thyrsus), Briançonnais, comm. par M. A. Chabrand. — La Teste (Gironde), Moureau. — Canton de Dourgne (Tarn), rec. personnell. tros de caoulet, m. provençal mod., Mistral. trouch, m., gascon, comm. parM. l’abbé L. Dardy. — Arrens (Hautes Pyrénées), с. par M. M. Camélat. troussel de caou, m. languedocien, Sauvages. (1) chaka, dont haka paraît être une variante locale (espagnole?), semble bien être le sanscrit çdka, (prononcé shdka ), légume, végétal comestible. Pourtant la voyelle finale qui tombe dans les dialectes dérivés, fait difficulté ; elle reposerait, si elle est exacte, non à çdka, mais à une forme dérivée plus longue. En tout cas le rapport originel ne semble pas douteux. (Communication écrite de M. A. Barth.) BRASSICA OLERACEA 9 troussé , m., Cantal, Bancharel, 1888. tour son, m., tour, m., tour de jote, m., wallon, Grandgagnage. touré èd' chou , m., Nesle (Somme), rec. personn. toûr didjotte, m., Liège, Dalhem (Belg.), Feller. tûr , m., Yerviers, Grandgagnage. luron , m., Bohain (Aisne), rec. personn. turot , m., Valenciennes, Hécart. — Pas-de-Calais, Lecesne. — picard, Corblet. turlô , m., Hesdin (Pas de Calais), rec. personn. — Saint-Pol (Pas-de-Calais), c. par Ed. Edmont. touriô, m., Calais, rec. pers. tourièou èd chou , m., Boulonnais, c. par M. B. de Kerhervé. iréjo , m., Orne, Duméril, Üict. norm . trou , m. trou d’ chou , m, français ancien et mod. — Mayenne. — Sarlhe. — Côtes-du-Nord. — • trô d ’ chou , m., Ninville (Haute- Marne), c. par M. E. Marchal. trô dë tchô, m., Clerval (Doubs), rec. p. trô dë tsô, m., canton d’Arbois (Jura), rec. pers. tron d' chou , m. franç. du 15e siècle. — Jura, Toubin, Supplèm. — Gannat, (Allier) , rec. pers. tron dé tsô , m. Val d’Aoste, rec. p. tron d’ colet, m. franç. du 15° siècle, Gachet, Manuscr. du Î5e s. troun dé caoulèt , m., Environs d’Agen, comm. par M. l’abbé L. Dardy. trou dé caou , m., Antoire (Lot), rec. pers. tronjon, m. Beaune, Bjgarne. troignon d ’ chou , m., anc. franç , Oudin, Trésor, 1660. trognon d' chou , m., français ancien et moderne. trëgnon , m., Saint-Valéricn (Yonne), rec. pers. — Vosges, rec. p. — Meurthc, rec. pers. trègnon d' choou, m., Eu (Seine-Inf.), rec. pers. trougna de tchu , m., canton de Blettran (Jura), rec. pers. tronçon de chou , m., français. cagatroué , m., Marseille, V. Gelu, Œuvres compl., II, 355 ; Régis de la Colomb., Cris de Marseille , 1868, p. 94. calos de caoulet , m., provençal moderne, Mistral. côlô , m., Gourdon (Lot), c. par M. R. Fourès. toc de chou , m., tac de chou , m., Pays messin, rec. pers. courgeot , m., normand, Duméril. crache de chô , f., Baccarat (Meurthe), rec. pers. coque , f , câque , f., Vosges, Baillant, Ess. sur le pat. costo, f , Environs de Moissac (Tarn-et-Gar.), rec. pers. coton , m., coton de chou , m., Centre de la France, Jaubert, 10 BRASSICA OLERACEA couton de cliou, m., Bléneau (Yonne), rec. pers. — Aubigny (Cher), rec. pers. — Samoreau (Seine-et-Marne), rec. pers. coutou d ’ soou, m., Lanouaille (Dordogne), rec. pers. croûton , m., Nérondes (Cher), rec. pers. vogue dé jotte f., Vosges, Pétin, Dict. pat. vogue , f., roque , f., coque de jotte, f., Vosges, Haillant. ragoss di chou , m., Laroche (Belgique), Feller. ronton, m., ronton d’chou , m., Canisy (Manche), rec. p. — Guilbervillc (Manche), rec. p. — Pirou (Manche), rec. p. — Périers (Manche), rec. p. tuyô, m., Saint-Pol (Pas-de-Calais), c. par M. Ed. Edmont. lonbara d’chàlihé, m., jargon de Bazey, près Xertigny (Vosges), rec. p. tôrso , tôrsolo, fusto di cavolo, costola , italien. Costa de caula, sarde, Spano. truss d’ coi, Monferrat, Archiv. d. trad. popol. , 1886, p, 434. turzo , torzo, napolitain, Püoti. trùnzu , sicilien, Mortillaro. — sarde logodourien, Spano. torsicone, caspo di cavolo, gambo di cavolo, gambone di cavolo , ital., Duez, 1678. brèmbolo, italien, Rambelli. fustôn, milanais, Cherubini. — Pavie, Manfredi. stiüscio de cou, génois, Casaccia. bak, Côme, Monti. costôn, torsôn , Reggio, Vocab. regg. costû de verz, Brescia. Melchiori. castelôn, Venise, Boerio. grostôn , grostolàt, Mantoue, Cherubini. gambon d’ chêvul, romagnol, Morri. cogollo, espagnol, Oudin, 1660. cocean de varza, roumain, Cihac. ciocan de curechiu, moldave. [A. G.] hlujan , Moldavie. [Cand.] kolestoch , kôlstock, kolestruch, kolestruck , kolestrunk, kolestruncke , koletorse, koledorse , krutstump , krautdorss, koldors , rogke, anc. allem., Diefenbach. dorse, dorsche, krautdorsche, kohlstrunk, allemand. kraulstürtzel, allemand, Duez, 1664. krütstorze, alsacien, Roesch, 1885. kag , bavarois, Schmeller. stirzel , m., storzen, m., Suisse allemande, Stalder. snagel , snager , ail. des Alpes vénit., Schmeller. dorsich, dorschig, dorsch, dursich , m., Suisse allem., Stalder. BRASSICA OLERACEA 11 slank, m , Gœttingue, Schambach. koolslok, koolstronk , flamand. [A. De C.] koolsti'uik , hollandais. cabbage-stump , anglais kâlstok, kâlstrunk , danois. [H. F. F. J kâlknabb, suédois. [A. F. F.] treugen gaul , trongenn caul , breton, P. Grégoire. [E. E.] trogeenn, breton vannetais, L’Armerie. [E. E.] trusen gol, kor&en gol, breton du petit Tréguier. [E. E.] kotchergjka, russe. [Tu. V.] khriapka , petit russien. [Th. V.j kocanj , serbo -croate. kotsan , albanais. qotchân, turc. 3. — La tète du chou est appelée : pomme de chou , pomme , tete, français, teste de chou, f., français, Duez, 1664. tete (te ted, f., Val d’Aoste, rec. p. ca£w rf’ chô, m., environs de Valenciennes, rec. pers. cabusse, f„ français, Jacques Jacques, // faut mourir , etc., Rouen, 1681 lre partie, p. 108. cabusso, f., Briançonnais, comm. par M. A. Chabrand. cesto, palla , italien. pan d’chèvul , pala d’cbèvul , romagnol, Morri. bola de verz , Brescia, Melchiori. repollo , espagnol. cabdell , Baléares, Figuera. capetzina de varza, roumain. [ C.] krautkopf, kolükopï , allemand. kolsche , m., Goettingue, Schambach. krop, koolkrop , flamand. [A. De G.] 4. — L’intérieur comestible du chou est appelé : de chou, m., français. kiër de chou, m., Septeuil (Seine-et-Oise), rec. pers. grémeau, m., français, Duez, 1664. coralhon, m., Suisse romande, Bridel. coeraillon, m., Albertville (Savoie), Brachet. garzuolo dî cavolo, grumolo di cavolo, ital., Duez, 1678. ciccio , ital. vulgaire, Azzochi, Focate domest., Roma. 1846. 12 BRASSICA OLERACEA gianco do cou , génois, Casaccia. kotchen(i), russe. [Th. Y.] katchane , petit russien, [Th. V.] 5. — L’intérieur du cœur du chou est appelé : œil du chou , m., français. ouèlh dè caoulèt , m., envir. de Moissac (Tarn-et-Garonne), rec. pers. wma, f., Arrens (Hautes-Pyrénées), c. par M. M. Camélat. inima curcchiului , roumain. [A. G.] 6. — Les sommités des différents choux et les nouvelles pousses du chou cabus qu’on a effeuillé et étêté sont appelées : cyma , cima, latin. chimes, f. pl., envir. de Bayeux, Duméril. chimeltes , f. pl., Manche, rec. pers. — Nesle (Somme), rec. pers. — Saint- Pol (Pas-de-Calais) c. par M. Ed. Edmont. cimes , f. pl., anc. franç., Du Pinet, 1625, II, p. 100; Morel, 1664. cimetles, f. pl., anc. fr., Cotgrave, 1650; Duez, 1664. — Valenciennes, Hécart. semotte , f., français, Roux, 1796. bricoli , m., Orne et Seine-Infér., rec. pers. — Mayenne, comm. par un botaniste de la Mayenne. brocalis , m. pl., sprout , sprôt, sprôtch , wallon, Feller. brocoli , m., Vire (Calvados), c. par M. J. Couraye du Parc. broques , f. pl., brocolis , m. pl., français, Dictionnaire portatif de cuisine , 1767. bricolins , m. pl., Manche, Romdahl; Fleury ; et aussi rec. pers. brouste , Bayonne, Lagravère. broisson de choul , m., ancien franç., Lagadeuc, Catholicon , 1499. brotons , m. pl., français, Rozier (à l’article chou , p. 268). brota , f., Arrens (Hautes-Pyrénées), c. par M. M. Camélat. brouto, f., gascon, c. par M. L. Dardy. r’pouchou , m., Hesdin (Pas-de-Calais), rec. pers. r’poussi, m., Septeuil (Seine-et-Oise), rec. pers. boussottes, f. pl., Rainville (Vosges), rec. pers. ch' ton, m., Pirou (Manche), rec. pers. rejetlon de chou, m., français, Duez, 1664. rèd%èton , m., Val d’Aoste, rec. pers. rèdijitou, m., Antoire (Lot), rec. pers. brondes , f. pl., Clerval (Doubs), rec. p. — Villers-le-Sec (Haute-Saône), rec. pers. brondons, m pl., Doubs, Beauquier. rebrandons, m. pl., canton de Vaud, Callet. — Cant. de Fribourg, Grangier. BRASSICA OLERACEA 13 tendrons de chou, m. pl., français, J. Victor, 1609; Du Pinet, 1625; Duez, 1664. quichotte , f., Forêt de Clairvaux (Aube), Baudouin. tetana, f., jargon de Razey, près Xerligny (Vosges), rec. pers. hroccolo, tallo, pipita, pollezola , italien. vrocculu , sicilien, Mortillaro. verzett , milanais, Banfi. zema, romagnol, Morri. cavolino , italien, Ambrosini, Phytologia, 1666. torzülo, napolitain, Puoti. pelozole , Bologne, Ambrosini, Phytologia , 1666. èrofs, pl., brotons , pl., catalan, Povio, 1508. breton de berça , espagnol, J. Victor, 1609. breton, galicien, Cuveiro. kohlspruth, kohlkeym , allemand, Duez, 1664. sprût’n , pl., Altmark, Danneil. spruit, tweewas , flamand. [A. De C.] bruncenn ann caulenn, breton moyen, Catholicon. [E. E.] brouçz-caul, breton, P. Grégoire. [E. E.] 7. — Du chou qui fait une tête on dit : pommer , français. poumà , languedocien, gascon. poumè , Doubs, rec. pers. cabeucher, Morvand, De Chambure. tourner, Saint-Pol (Pas-de-Calais), comrn. par M. Ed. Edmont. repollar, espagnol. cabdellarse , Baléares, Figueka. sich haupten , allemand, Roux, 1796. kroppen , bollen, néerlandais. [A. De C.] to cabbage , anglais. pouma, breton, P. Grégoire. [E. E.] pommein, breton vannetais, L’A***. [E. E.] poméin, breton du petit Tréguier ; se dit aussi par plaisanterie des femmes enceintes. Le participe poméet veut dire « ivrogne » dans l’argot tréco- rois de La Roche Derrien. [E. E.] En terme de jardinage on appelle chou borgne celui qui est pnvé de bourgeon terminal ce qui l’empêche de pommer (Bon jardinier , 1827). 8. — Un jeune plant de chou, destiné à être repiqué dans un carré de légumes, est appelé : caouléta , f., Arrens (Hautes Pyr.), c. par M. M. Camélat. 14 BRASSICA OLERACEA caouléto , f., gascon, c. par M. l’abbé L. Dardy. — Envir. de Moissac ( Tarn- et-Gar.), r. pers. cooulilho , f.. (l’ensemble des jeunes plants), Gourdon (Lot), c. par M. R. Fourès. chaoulas, m., (l’ensemble des jeunes plants), limousin, Laborde. planter , pl., danois. [H. F. F.] 9. — La semence de chou est nommée : strucium , lat. du moyen-âge, Germania , 1888, p. 309. struthium , lat. du moyen-âge, Diefenbach. strutium , lat. du Xlle s., Biblioth. de l'Ecole des Chartes, 1869, p. 331. chaoulas , m., Limousin, R. Laborde. 10. — L’endroit où sont plantés les choux est appelé : chaulière , f., franç., Olivier de Serres, Théâtre d’agric ., 1600, p. 485. c/ww/iere, f., franç., Jacques Jacques, Il faut mourir , etc., Rouen, 1860, lrc partie, p. 108. tchoulîr ’, f., Clerval (Doubs), rec. pers. chouyére , f., Aube, Mém. de la Soc. acad. d’agricult. de l'Aube , 1868, p. 63. choukyère, f., Environs de Pithiviers (Loiret), comm. par M. J. Poquet. cooulieyro , f., Aveyron, Vayssier. caoiilétièro , f., Villefranche de Lauraguais, c. par M. P. Fagot. courètièro , f., Forcalquier (Basses-Alpes), c. par M. E. Plauchud. cabuterie , f., Maubeuge, Hécart. varzarie , roumain. [Cand.] cauleq, breton, P. Gbégoire. [E. E.] kaolok , breton du bas Léon, recueilli par M. E. Ernault. 11. — Le vert de chou est une nuance de vert. De Francheville, Art de teinture (dans Collection académique, t. XII, 1774, p. 278). La ga una ciera, che la pare una verza. (Elle a un visage verdâtre comme un chou ; elle a mauvaise mine). Padoue, Patriarche 12. — Semblo ma un tsal. (Elle n’est pas plus haute qu’un chou. Se dit d’une personne petite). Corrèze, Béronie, Dict. Il n’est pas plus haut qu’un trou de chou (= trognon de chou). Berry, Littré, Dict. Pa pus août qu’un courét. — Forcalquier, c. par M. E. Plauchud. Zoo gy in de koolen moest zitten, men zou u niet zien. (= Si vous étiez dans un champ de choux, on ne vous verrait pas. — Se dit à une personne de petite taille ) — flamand. [A. De Cock.] BRASSICA OLERACEA 45 Ch’est un gros turot (= trognon de chou). (Se dit d’une fille courte et mal bâtie). Valenciennes, Hécârt, Dict, ronchi. ftepolludo = qui ressemble au chou pommé. (Se dit par plaisanterie d’une personne courte et ramassée). Espagnol. Die vveisse Stockrübe ( Brassica napobrassica) heisst Doarschn ; fig. bezcichnet das Wort einen starken, grossen, derben Mann. Eger, Neubauer. 13. — Arracher quelque chose aussi facilement qu’un trognon de chou : Mais sa mère toute troublée Saute sur son fils et d’emblée Fichant ses ongles à son cou, Arrache comme un trou de chou Sa langue, sa voix et sa teste. L. Richer, L’Ovide bouffon, 1662. ii. — C’est autre chose que du chou. (C’est une chose bien au-dessus de l’ordinaire). Wallon, Dejardin, Spots. « Cela ne vaut pas un trou de chou. » Français, Littré, Dict. « On dit d’une chose qu’on méprise : j’en fais autant de cas que d’un trognon de chou. » Leroux; Dictionn. comique. (XVIIIe siècle). «Je n’en donnerois pas un chou. » Duez, Dict. franç. ital. 1678. « Ici pour un trognon de choux Les gens s’entr’ assomment de coups. » La Henriade travestie, Berlin, 1765, p. 156. « Du sanglier les crocs inutiles Ni du cerf quilles agiles Ne servent pas d’ün trou de chou. » L. Richer, L’Ovide bouffon, 1662, p. 36. « Stimà vun corne on fuston de verz. » — Tener uno per uno strofinac- ciolo. Milanais, Banfi, Voc. « Det is mir allens Wirjekohl. » — Cela m’est indifférent. Berlin, Trachsel, Gloss., 1873. 16 BRASSICA OLERACEA Het is allemaal kool. (Tout cela n’est que vanité.) Prov. flamand. [A. De C.] Stimare uno quanto il cavolo a merenda. (Tener uno per uomo da niente). Prov. ital. Son coi a merenda. (E’ son cavoli a merenda. Dicesi de cose fuori di pro- posito). Gênes, Casaccia, Dix . Ra parola dir povr om r’ è stimaja cmè in truss d’coi. (La parole d’un pauvre est estimée autant qu’un trognon d’chou). Monferrat, Archiv. d. Trad. pop. 1886, p. 434. En français, on appelle coupe-chou, dans un couvent, un frère d’ordre inférieur qui n’est bon qu’à couper les choux, c’est-à-dire être jardinier ou faire la cuisine. — On appelle du même nom un sabre ou un instru- ment tranchant analogue mal aiguisé ou de mauvaise qualité. Schlunkensleif = ein hôlzerner Kochlôfïel zum Ausfüllen der Kohlstengel und Schimpfwort : ein unnützer Mensch , fauter und langweiliger Mensch. — Goettingue, Schambach. Hy is er gezien als eene rotte kool (of een koolstronk) by eene grocnvrouw (Il y est considéré comme un chou pourri [ou une tige de chou] chez une marchande de légumes). Prov. flam. [A. De Cock.] Feuille de chou se dit quelquefois pour chose sans valeur, sans efficacité : « Des traités qui, d’après les principes de la constitution, sont une feuille de chou. » Le Père Duchêne , lettre 297 , p. 7. Littré, Supplément. On dit ordinairement d’un journal sans importance : c'est une feuille de chou. Het sop is de kool niet waard. (La soupe ne vaut pas le chou qu’on y a mis; le jeu ne vaut pas la chandelle.) Locution flamande. [A. De G.] 15. — Cavolata, une rodomontade ou une jaserie. Ital., Duez, 1678. Een tong hebben gelyk een koolblad. (Avoir une langue grande comme une feuille de chou, c. à d. être un grand bavard.) Flamand. [A. de Cock.] BRASSICA OLERACEA 17 Kohl reden , kohl machen , (discuter ; incompréhensibles), allem., Grimm. Kohl = bavardage ennuyeux. Kohlen - 16. — Alten Kohl ivieder aufwàrmen raconter des histoires déjà répétées » propos de choses insignifiantes ou = bavarder d’une manière ennuyeuse. Locut. allem. (Faire réchauffer un vieux chou; mille fois). Prusse, Treichel, Volksth. 17. — Kool verkoopen. (Conter des sornettes.) Locution flamande. [A. De C.] Jemand kool verkoopen. (Se railler de quelqu’un ; le duper.) Locution flamande. [A. De C.] Hy zegt het maar om de kool. (Il le dit seulement pour la farce.) Locution flamande. [A. De C.] Tis maar apen kool. (Ce sont des sottises, littéralem. des choux de singas.) Locution flamande. [A. De C.] 18. — C’est chou vert et vert chou. — C’est chou pour chou. (Locutions françaises pour dire : c’est la même chose, cela revient au même). Ç’a chô po jotte. (C’est chou pour chou). Pays messin, rec. pers. Rendre chou pour chou. (Rendre la pareille, se venger). Locut. française. Chou pour chou. (Donnant, donnant; à condition qu’il y aura réciprocité). Locut. française. ... Par juste et loïal escange, chou pour chou Ane. franç.. Document de 1346, Du Cange, Gloss. Sub verbo cauleria. ... Le roy de Navarre a voulu faire chou pour chou, mais le mien est mieux pommé Mémoires de Sully, cités par Leroux de Lincy. Chou pour chou, Àubervilliers vaut bien Paris. Locut. franç. usitée au XVIIP siècle. Chou pour chou, bette pour bette. — Beauce, comm. par M. J. Poquet. 19. — Bête comme un chou rouge. — Bête comme un chou. — Bête comme chou. Locut. françaises. TOME II. 2 18 BRASSICA OLERACEA Tète de chou. (Se dit d’un niais). Loc. franç. Cabbage head — un niais. (Signifying that large abnormal form of a skull generally supposed to accornpany stupidity and weakness of intellect). Angleterre, Slang Dictionary. A Goettingue le mot Kôlsche signifie à la fois tête de chou et par plaisan- terie tête de l’homme. (Schambach). ... Ce jobard est sur le point d’épouser une de ses cousines.... Dijon ne lui offrant aucune distraction ce jeune chou est venu dans la capitale pour faire ses adieux à la vie de garçon Villeneuve, Lorettes et aristos, vaudeville représenté en 1849. « Vous raisonnez comme un chou frisé » E. Burat, Le bonheur sous les toits, vaudeville, 1839, p. 6. 20. — Parler ou aller tout au travers des choux. (Parler ou agir imprudem- ment et en étourdi). Loc. franç. «... Prennent des routes biscorniies Dans des régions inconnües Et vont tout au travers des choux. » L. Richer, L’Ovide bouffon, 1662, p. 142. 21. — On dit de celui qui dispose du bien d’autrui, comme s’il était à lui, qu’il en fait comme des choux de son jardin. Prov. français. « Il estoit permis de tout faire Et de disposer des mondains Comme des choux de leur jardin. » L. Richer, L’Ovide bouffon, 1662, p. 427. «... Et que c’estoit un malin drille Après avoir fait d’une fille Comme des choux de son jardin, De l’abandonner au dédain. » L. Richer, L’Ovide bouffon, 1662, p. 94. 22. — « Faire d’une chose des choux et des raves. » C’est en faire tout ce que l’on veut. Locut. fr. « Venez, vous dis-je, les lions, Faire selon vos volontez De moy des choux et des pastez. » L. Richer, L’Ovide bouffon, 1662 p. 402. BRASSICA OLERACEA 19 « Ce sont tes affaires. Je t’ai dit ce que je savois, fais-en des choux, des raves, comme tu voudras. » Dorvigny, Le café des Halles, ('comédie), 1781 . 23. — « Faire ses choux gras d’une chose. » — En profiter, s’en régaler. Proverbe français. « Faire ses choux gras. » Faire bien ses affaires. Prov. fr. « Fà grass i verz. » — Être dans l’abondance. « Fà magher i verz. » — Être dans la pénurie. Milanais, Banfi, Voc. Hy grasduint in een anders goed, als een haas in de koolbladeren. (Il fait bonne chère dans le bien d’autrui comme un lièvre dans les feuilles de choux.) Proverbe flamand. [A. de C.] 24. _ Pianta i verz in d’on sit. ( Metaf . Metter piede in un paese, in un casa.) Milanais , Cherubini. 25. — Piantar alcuno corne un bel cavolo. (farlo aspettare). Proverbe italien. Corne ! tante promessi, tanti zuramenti e po te me irnpianti corne un cavolo ! Generi arlecchineschi, Milano, 1859, p. 21. 26. — Hy plant kool. (Il plante des choux. Se dit de celui qui vit solitaire à la campagne.) Prov. flamand. [A. de C.] « Aller planter ses choux. » Aller demeurer à la campagne parce qu’on ne peut faire autrement ou pour se reposer quand on a fait sa for- tune à la ville. » Locution française. Il est comme les choux, il lui faut toujours le même sol. (Se dit de celui qui ne saurait vivre ailleurs qu’en son pays natal.) Beauce, comm. par M. J. Poquet. Qu’a hèt cèn lègas at tour d u caoulèt. (Il a fait cent lieues autour d’un chou ; il n’a jamais voyagé.) Arrens (Hautes-Pyrénées), c. par M. M. Camélat. 27. — « Ramer des choux. » — Faire une besogne inutile ( 1 ). Glossaire de l’ancien théâtre français. (i) On ne rame point les choux, mais les pois. 20 BRASSICA OLERACEA N’être même pas propre à ramer des choux. Loc. fr. Il s’y entend comme à ramer des choux. Se dit de celui qui ne sait pas faire une besogne. Leroux, Dict. comique. Il s’y entend comme une bique à ramer des choux. Haute-Marne, c. par M. l’abbé Marchal. « I s’entend à cha comme à ramer des choux cabus. » Boulonnais, comm. par M. E. Deseille. « Mes parents m’ont donnée A un vieillard jaloux, Qui entend l’hyménée Comme à ramer des choux. Chr. Ballard, Rondes à danser, 1724, 1, p. 59. 28. — « Il s’en acquitte mieux que de planter des choux. » Glossaire de l’ancien tli. fr. 29. — Elle fait bien valoir ses choux. (Se dit d’une personne qui prise plus qu’il ne faut ses bonnes qualités). Leroux, Dict. com. 30. — En Roumanie, on appelle un chou clos une personne mystérieuse et on dit de celui qui, par suite des circonstances, dévoile ses bonnes ou mauvaises qualités, qu’il se déclôt comme un chou. [A. G.] 31 . — « Il ne faut pas s’endormir sur ses choux. » Wallon , Dejardin, Spots. 32. — « Non saper distinguere i cavoli dalle lumache. » liai. « Prendere un cavolo per un fischio. » Se tromper grossièrement. Italien. 33. — Porta il cavolo a Legnaja. (Porter une chose en un endroit où elle se trouve déjà en abondance.) Italien, Pauli, Modi di dire, 1740, p. 289. 34. — Tu non hai da mangiare il cavolo co’ ciechi. (Tu as affaire à des gens qui ne se laisseront pas tromper). Toscane, Pauli, Modi di dire, 1740, p. 38. BRASSICA OLERACEA 21 35. — « E corne un torso tra cento oche. » — C’est comme une fraise dans la gueule d’un loup. Italien, Pescetti, Prov., 1711. Un torso fra parecchi ochi. Prov. ital„ M®nosini, 1604, p. 112, 36. — Lou caou sat ol troussé. (Le chou a le goût du trognon). Proverbe auvergnat. Bancharel, Grammaire d’Auvergne, 1888, p. 29. 37. — Dab et témps ères caoulétes qué-s hén caoulets. (Avec le temps les petits choux deviennent choux ; petit à petit l’oiseau fait son nid ; il faut prendre patience.) Bigorre, Annuaire de Saint-Pé, 1890. 38. — « Ménager la chèvre et le chou. » Locut. franç. 39. — Er kommt dazu wie der Hase in den Kohlgarten. (Il y va comme le lièvre au carré de choux, c.-à-d. tout seul, sans qu’on l’y pousse.) Prusse, Treichel. 40. — « Il l’aime comme les choux, il voudrait l’avoir mangé. » C.-à-d., il le déteste. Oudin, Curios. franç-,, 1640. Tordre le cou à un chou se dit pour : cueillir un chou. On dit proverbia- lement de quelqu’un qu’on n’aime pas : Je l’aime comme un chou Je lui tordrais bien le cou. Annoville-sur-Mer (Manche), c. par M. J. Couraye du Parc. 41. — Revenons à nos choux. (Retournons à ce que nous disions ; retour- nons à nos moutons). Loc. franç., Chambaud, Idioms. 1770. 42. — « Que fist notre oncle Huguet, apres l’outrageuse response de son hostesse ! Sur mon ame, tu as bonne retentoufle, ie l’auois mise dans mes choux de disner, si tu ne la m’eusses r’amenée en mémoire. » (Chap. XIV des Propos rustiques de Noël Du Fail, interpolé dans l’édition de 1548) ; ed. de La Borderie, Paris, 1878. p. 173-174. — [E. E.] 43. — Chi ha del pepe lo spargerà sopra i cavoli. Prov. arabe maltais, Vassallf, Motti, 1828. Lou qui ha pepe que s’en met aus caulets. ( Celui qui a du poivre en met à ses choux; c’est tant mieux pour lui). Béarnais, Lespy, Dict. béarn. K KO t 22 BRASSICA OLERACEA Qaien tiene mucha miel, en las berzas la hecha. Proverbe espagnol, Camus, Refranes. Hwa son ympnith hawer smor, han kastar somp i sin kaal. ( Wer Butte r überflüssig hat, ivirft luelche in seinem Kohl.) Prov. anc. suédois, Reinsberg-Dueringsfeld, Spr. J 44. — Il ne faut point mettre trop de poivre dans ses choux. (Il faut savoir se modérer en tout.) Prov. walloD, Dict. des spots. 45. — Schône Worte machen den Kohl nicht fett. Prov. allem. Schoone worden maken de kool niet veet. Prov. flamand. [A. de C.] Das wird den Kohl nicht fett machen. (Ce n’est pas cela qui mettra de la graisse dans les choux ; cela ne servira pas à notre but.) Prov. allem., Grimm , Woerterb. 46. — Ce n’est pas le tout que des choux, il faut du beurre avec. ( Var. de la graisse avec). Prov. franç. Ce n’est pas le tout que des choux, il faut du lard pour les cuire. Suisse romande, Gallet, Gl. vaud. 47. — Faut-il qu’un devoir jaloux Sépare mon cœur du vôtre ! Comme la graisse et les choux Ils étaient faits l’un pour l’autre. La grand mère amoureuse, parodie jouée en 1726. (Théâtre de la foire, 1731, t. VIII, 157.) 48. — La soupe aux choux. Au médecin ôte cinq sous. Proverbe français. 49. — Aie xpxuGi j 0'àvâroç. Prov. grec. (Se dit à propos des choses trop répétées.) Occidit miseros crambe repetita magistros. (Millies repetitae declamationes , aliaque, quae pueris traduntur in scholis, taedio conficiunt atque enecant magistros.) Latin, Juvénal , VII, 154. cité et commenté par Forcellini. Verze riscaldata e serva ritornata non fu mai buona. Prov. ital . , Garnero, Quatro dialogi, 1627, p. 225. Frate sfratato e cavol riscaldato non fu mai buono. Italien. BRASSICA OLERACEA 23 Cavolo riscaldato e garzon ritornato non fu mai buono. Prov. italien, Monosini. ü coi arscaodà a san d’fun. (Le chou réchauffé sent la fumée.) Prov. piémontais. Manger du chou réchauffé. (Epousër une personne veuve.) Loc. wallonne , Dujardin, Spots. 50. — Hy heeft net een gezicht als een omgekehrd koolblad. (Il a une figure comme une feuille de chou retournée.) Prov. flamand. [A. De G.] 51. — Zoo droog als een koolstok. (Aussi sec qu’une tige de chou ; se dit de celui qui ne se familiarise pas facilement.) Prov. flamand. [A. De C.] 52. — Juin, juillet, août, Ni femme ni chou. Prov. français. Al mes de juhiet Ni fennos ni caulet. Prov. languedocien. Al juliol Ni dona ni col. Prov. catalan, Gels Gomis, Meteorologia, 1888, p. 119. Juny, juliol y agost Ni donas, ni col, ni most. Prov. catal., Idem, p. 159. Dopo quaresima, predicatori e broccoli Non vale un par di zoccoli. Fabriano, Marcoaldi, Guida de Fabr., 1877 . Brocoli, zocoli e predicatori Dopo pasqua no i xe piu boni. Prov. vénitien, Pasqualigo, Prov. Broculos, preigadores e zocculos Passadu pascha non sunt plus bonos. Prov. sarde, Spano, Voc. Si vous voulez raccourcir la vie de votre mari, faites lui manger des choux en mai et en juin. Prov. basque, Fabre, Guide. 53. — Tu sei aspettato con maggior desiderio che i cavoli d’agosto. Prov. ital., Pescetti, Prov. 54. — Chi pone il cavole d’aprile, Tutto l’anno se ne ride. Prov. italien, Monosini, 1604, p. 377. 24 BRASSICA OLERACEA 55. — « Si chianti cavuli ’ntr’ Aprili, Lu tô vicinu si nni ridi. » — Perché l’avvicinarsi dei calori estivi fa inaridire queste piante. Sicile, Pitre, Prov. « Càvuli di jinnaru, jèttali a lu munnizaru. » — Non son buoni a mangiarsi. Sicile, Pitre, Prov. Wër Kâl plantet in’n Mai Krigt Kœppe as en Ei. (Celui qui plante ses choux en mai, récolte des tètes grosses comme un œuf.) Environs de Gœtlingue, Schamb/.ch , Plattdeutsch, Spr. A la Saint-Pierre Mets tes choux en terre. Hte-Brct., Sébillot, Add. Entre san Pieroun et san Paulet Planto lou pouerri et lou caulet. (Entre Saint-Pierre et Saint-Paul plante poireau et chou.) Bouches-du-Rhône. Villeneuve, Statistique. Plante tes choux sous la constellation du fumier et cuis-les sous celle du lard. (Se dit pour se moquer des donneurs de conseils météorologiques.) Prov. fribourgeois, Romania, 1877, p. 93. 56. — Pléjô de san Morti Laisso ni cao ni li. Rouergue, Duval. Quan pléou à la San Marti, Tsèlo lous caoulés et lou bi. Quand il pleut à la Saint-Martin, gèlent les choux et le vin.) Prov. du Bas Quercy, comm. par M. J- Daymard. 57. — Era seba éna prouba, Era planta éna gourga. (L’ognon dans la poussière, le plant de chou dans la vase.) Arrens (Htes-Pyr.), c. par M. M. Camélat. Le caoulet pel cendras, La sebo pel carras. Prescription agricole du Lauragais, P. Fagot, Folkl . 58. — Ne semez pas de choux en vent de galarne, o vinrait des ripes. (Ne semez pas de choux en vent de galerne , il ne viendrait que des sinapis arvensis.) Prov. saintongeais, E.-Lemarié, Fariboles samtongeaises, 1879, n° 12. BRASSICA OLERACEA 25 59. — Onnado de cooulieyro (choulière, récolte de choux.) Onnado de poourieyro. (Année de choux, année de misère, c.-à-d. année de pluie.) Aveyron, Vayssier, Dict. Quand le chou passe la soy (la haye) Le vigneron meurt de soif. Prov. fr. du XV' s., Leroux de Lincy. Quan las choux passant lai souet Le vigneron meurt de souet. (Le temps pluvieux qui convient au chou ne convient pas à la vigne.) Francbe-Comté , Perron, Prov. de Fr.-C. Kohljahr = année humide. Allemand. Guter Kohl, schlechtes Heu. (Beau chou, triste foin.) Allemand. Wenn der Kohl geriit, verdirbt das Heu. Prusse, Treichel. Verrot mijn hooi, zoo wast mijne kool, zei de boer, toen het regende. (Si mon foin pourrit, mes choux grandissent, dit le paysan, quand il pleuvait). Prov. flam., Harrebomée. [A. de C.] 60. Hiver n’est bon que pour les choux , Ou qu’à faire gagner la toux. Prov. fr., Leroux de Lincy, Prov. louer n’éy bou qu’enta ’s caülets. Bigorre, Annuaire de Saint-Pé, 1889. La gelée n’est bonne que pour les choux. Leroux, Dict. coiri. (XVIII0 siècle.) Aussi sain qu’un choux cabus après la gelée. Cyrano de Bergerac, Le pédant joué (XVII* siècle.) 61. — Quando le verze vien, tàgele ; quando le va, sbrèghele. » (— Verze, cavoli verzotti ; sbrèghele, làcerale, svellile.) Vénitien, Pasqualigo, Prov. 62. — Cavulu novu chiantalu u vecchiu no scippare, Amicizia nova pigghiala a vecchia no a dassare. (Cavolo nuovo piantalo, il vecchio non l’estirpare, amicizia nuova prendila, la vecchia non la lasciare.) Calabre, La Calabria, 25 nov. 1888. 26 BRASSICA OLERACEA Cavuli novi chiantandi Ma i vecchi noi sciuppan, Amici novi acquistandi , Ma i vecchi no i dassari. Laureano di 63. — Quannu si chiantanu vrocculi Nun ponnu nasciri cavuli. Borrello (Calabre), Calabna, 1895, p. 4. Sicile, Pitre, Prov 64. — « A manja de cooulé, ravo li costo. » (Il a mangé des choux (l), rêve les côtes. Se dit de ceux qui se parlent à eux-mêmes.) Environs de Tarascon, La Tour Keyrié. 65. — Souffler ses choux en dormant (Ronfler.) Loc. franç., Duez, Dict. fr. ital. 1678. 66. — 1’ a caulet et caulet. (11 y a chou et chou, c.-à-d., il y a fagot et fagot.) Provençal moderne, Mistral. « Il y a chou et chou. » Locution franç., Roux, 1796. Qu’a loung cami dé caouléts à caouléts. (Il y a long chemin de choux à choux.) Arrens (Htes-Pyr.), comm. par MM. Camélat. 67. — « Es ni car ni caulet. » — Il n’est ni chair ni poisson. Provençal moderne, Mistral. 68. — Mon chou , mon chou-chou , mon trognon , sont des termes de ten- dresse adressés à des entants par leurs mères. Français. ... Mon petit chou-gras. (Terme de caresse.) L. Richer, L’Ovide Bouffon, 1662, p. 94. Chouter = caresser un enfant. Environs de St-Omer (Pas-de-Cal.), c. par M. B. de Kerhervê. Voici comment on est arrivé à ces locutions : On a dit : 1° Mon cœur. 2° Mon cœur de chou. 3° Mon trognon de chou. 4° Mon trognon ou mon chou. (1) Manger des choux provoque des rêves. BRASSICA OLERACEA 27 69. — Cum folio cauli Culum tu tangere noli , Si frangitur Kolblat Tibi Vinger in Ars gat Vers raacaroniques du Moyen-âge , cités par Diefenbach, Gloss, m. lat., sub verbo caulis. 70. — Garda so lingo per mingea dos chos. (Garder sa langue pour manger des choux. Se dit d’un enfant qui par timidité ne répond pas à une personne. Prov. limousin, Revue des patois, I, 222. Il fallait garder ta langue pour manger des choux. (Se dit à celui qui a été bavard, indiscret). Paris, rec. pers. 71. — Il ne faut pas s'endormir sur ses choux. Prov. wallon, Dejardin, 72. — Mesle toy de ta cuisine et de mettre du safran aux choux; ne te inesle point des affaires des grands. Le jeu de l’esbahy, in-8° de 16 p., 1620, p. 7. Va scumà li vrucchele. (Si dice a chi non è buono a nulla.) Teramo, Savini, Lessico ter. 73. — E Luus ôn c Komst oss beter al gar keen Fleesch. Prusse, Treichel. 74. — Onze kool smaakt beter dan vreemde patrys. (Le chou qui est nôtre, nous plaît plus que le perdreau étranger.) Prov. flamand. [A. De G.] 75. — Accostare la capra a’ cavoli. Toscane, Pauli, Modi di dire , 1740, p. 103. 76. — Ma chèvre est dans mes choux. (C’est-à-dire, pendant que je cause, mes affaires ne se font pas.) Centre de la France, Jaubert, Gloss. 77. — Être dans les choux. (Etre dans l’embarras.) Français, Dictionn. Larousse. In Kraute gehen. (Aller dans les choux, décliner, être en mauvaise position péricliter). Allem. des Alpes vénit. , Schmeller 28 BRASSICA OLERACEA Andar tra i cavoli. — Andar ’a ingrassare i cavoli. — Andar a rincal- zare i cavoli. (Mourir.) Locutions italiennes. 78. — En bien de femme il ne faut planter que des choux. (Variante du proverbe de droit coutumier: bien de femme ne se perd point; tout ce qui est bâti ou planté sur un terrain appartenant à une femme, lui reste acquis comme bien propre.) Proverbe franç. 79. — On dit d’un homme qui est séparé de biens ou dont la femme a la maîtrise sur la maison : « Il est coiffé de la feuille de chou. » Bretagne française, P. Sébillot, Trad. 80. — Wenn Jemand bei einer Sache Unglück bat, ein Vorlauter oder Waghalsiger hineinfâllt oder gefasst wird, so sagt man polnisch : Czemu leziez w kapuste? Warum kriechst du in’n Kumst? Prusse, Treichel, Volksth. 81. — Auf sauern Kumst bleiben. (In der Schule zur Strafe nachbleiben.) Prusse, Treichel, Volhsth. 82. — Portare il cavolo in mano e’ 1 cappone sotto. (E detto di chi mostra una cosa da nulla, per poter meglio tenerne segreta una altra.) Prov. ital. 83. — Il a stu dvin ses jottes. (Il a été dans ses choux, dans les choux d’un autre ; c’est-à-dire il a blessé son voisin ; il lui a fait tort.) Wallon, De jardin. 84. — Quand le propriétaire d’une vache qui a fait des dégâts, est poursuivi pour ce fait, on lui dit en plaisantant : Les choux vont manger ta vache. Bretagne française, P. Sébillot. 85. — Het geitje loopt zoo dikwyls in de kool, totdat het er hare vacht laat. (La petite brebis court si souvent dans les choux qu’elle finit par y perdre sa toison.) Prov. flamand. [A. De C.] 86. — C’est on prophète Tchotchotte Qui mougn do pouain et qu’ tchîe dol djotte. (C’est un prophète Chochotte qui mange du pain et qui chie du chou, qui fait ou prétend faire des choses merveilleuses.) Namur, Feller. BRASSICA OLERACEA 29 87. — Makè ( Var . Mokâ) a mangé son chou et en a encore eu trop peu. Proverbe wallon.. Feller. 88. — Mângen spattar i kâlen och far sedan supa den sjelf. (Plus d’un crache sur le chou qui par la suite sera dans la nécessité de le manger. Il ne faut pas dire : fontaine, je ne boirai pas de ton eau). Prov. suédois, Reinsb.-Dueringsf. Diar uun a kuul spüütjet, mut-t sallaw idj. (Wer in den Kohl spukt muss ihn selbst essen). Prov. d’Amrum (Frise), Zeitsch. f. d. Alterth., Bd. 8, 1851, p. 351. Thiar un a koal spütjat, thi feit’n salw uftuidjan. Frise septentr., Firmenich, III, p. 6. 89. — Planter un chou à quelqu’un. (Lui faire un mauvais compliment.) Suisse romande, Callet, Gloss, vaud. En Beauce, en Bretagne, en Poitou, etc., les jeunes gens attachent, le 1er mai, un chou, à la porte de la jeune fille dont la conduite a été légère ; c’est une manière emblématique de lui dire qu’elle est une vache. Le Bavalan , en Bretagne, est un tailleur qui sert d’intermédiaire pour les mariages. Si on lui offre des crêpes, c’est une preuve que la demande lui est accordée. Un trou de chou placé sur la porte est le signe du refus. — Kerardven, Guionvac’h, Et. s. la Bret., 1835, p. 369. 90. — En France, on répond généralement aux enfants qui demandent indis- crètement comment ils sont nés, qu’on les a trouvés sous un chou. — Un grand nombre d’enseignes de sages femmes représentent une femme ra- massant un enfant au milieu des choux. — On dit quelquefois, que ce sont les garçons qu’on trouve sous les choux, tandis que les filles se ramassent sous les rosiers. On trouve les enfants sous les choux du curé. — Stavelot (Belg.), E. Mon- seur, Folkl. wall. p. 37. « Il a été trouvé sous un chou ; se dit d’un homme dont la naissance est inconnue. Leroux, Dict. comique (XVIII* s.) « Phébus ne fut jamais ton père ; Ne vois-tu pas bien que ta mère T’en donne à garder, pauvre fou ? On t’a trouvé dessous un chou, Et tu veux tirer ta naissance D’une divine quintessence... » L. Richer, L’Ovide bouffon, 1GG2, p. 98. 30 BRASSICA OLERACEA Combien qu’il soit sailly d’ung trou De la cliquette d’un musnier, Voire ou de la lignée d’un chou Enfant ,à quelque jardinier. XV® siècle, Guill. Ooquillart, Poésies, édit, de 1723, p. 2G. 91. — « Sur tout, le chou ne doit estre planté près la vigne, ny la vigne près du chou : car il y a si grande inimitié entre ces deux plantes, que les deux plantez en un mesme terroir, ayans prins quelque croissance, se retournent arriéré l’un de l’autre, et n’en sont tant fructueuses. Qu’il soit vray, si l’on mesle du vin tant soit peu au pot où cuira le chou, le chou ne cuira par apres, et si il corrompra sa couleur : mesmes ceux qui veulent boire beaucoup de vin, sans estre yures, doiuent manger auant des choux cruds, comme ont de coustume faire les Allemans quand ils veulent boire à plain godet, et faire partie à qui boira le mieux. Le chou pareillement ne doit estre planté près l’origan , rhue et pain de pourceau : parce que planté ou semé près ces herbes, il ne proffite aucunement • mesme il communique une partie de son malheur à son voisin (!). » La Maison rustique (XVIe siècle). Un auteur arabe (Ibn al assam, trad. par Clément Mullet, 1, 520) cite un certain Kastos (probablement un auteur grec dont les ouvrages sont perdus) qui dit qu’il n’est pas de plante plus nuisible à la vigne que le chou. — Voyez aussi Ephemerides naturæ curiosorum , 1688, p. 113- 114 92. — Daging mal ein Mann in einer Nacht aus, uni Kohl zu stehlen. « Es sieht mich Keiner ! » sagte er halblaut vor sich hin. Aber da kam der Moud hervor und sagte : « Ich sehe Dich ! » und hob ihn mit allem gestohle- nen Kohl zu sich hinauf. Seitdem steht der Mann dort ganz fest und Jeder kann ihn sehen. Prusse, Treichel, Volksth. 1894, IX. La luna contiene un orto ed un ortolano con due immense cavoli. Ferrare, Archivio d. Trad. pop., 1886, p. 284. 93. Dieu te doint une belle journée Quand tu seras l’espousée, Afin qu’on ne die pas Que tu aymois les choux gras. Estreine de Pierrot à Margot, Paris, 1614, p. 17, (i) Cette idée d’antipathie entre le chou et la vigne vient peut-être de ce que les années pluvieuses si favorables au chou sont au contraire néfastes pour la vigne (?) BRASSICA OLERACEA 31 A Laroche, s’il pleut le jour des noces, on dit malignement des époux : i-l on mougné V djol’ o po « ils ont mangé le chou au pot » c'est-à- dire qu’ils n’ont pas attendu que le couvert fût mis régulièrement, qu’ils ont déjà eu des rapports sexuels avant le mariage. Feller. Zy hebben het spek, al weg, eer nog de Kool is opgedischt. (Ils ont mangé le lard avant que le chou soit servi. C.-à-d. Ils ont dissipé leur bien futur avant d’en avoir hérité. Proverbe flamand. [A. de C.] 94. — Dans la Creuse, le jour d’une noce, le cortège promène partout une poule qui le soir est assommée avec un chou. On fait cuire la poule et le chou ensemble et on les sert aux mariés quand ils sont au lit. Communicat. de M. F. Vincent. Une erreur, due à la mauvaise écriture démon correspondant, m’a fait dire (Faune populaire , t. VI, p. 102) qu’on assommait la poule avec un chat (E. R.). 95. — D’après un auteur arabe du XVe siècle, cité par àlph. Meyer, Qualités des végét ., 1881, si une femme au moment de concevoir, porte sur elle deux drachmes de semence de chou concassée, cela détruit l’embryon. La fleur du chou mise dans un pessaire et après la conception de la femme, introduite dans le vagin, gâte le sperme et produit l’avortement. Dodonaeus, 1644. [A. De C-] 9G. — Si l’on plante des trognons de choux dans un carrefour où se ren- contrent quatre chemins ayant des noms différents et si on met des collets à ces trognons, le lendemain matin on trouvera un lièvre pris à chaque collet. Ineuil (Chéri, rec. pers. 97. — Faire sécher sur la crémaillère du foyer un chou dérobé dans le jardin d’un voisin, guérit de la fièvre. Tarn , c. par M. Fagot. 98. — Um den Kohl vor Raupen zu schützen, nehme man Sand vom Grabe des zuletzt Begrabenen , sehe sich aber dabei nicht um und spreche kein Wort, und streue diesen Sand über die Kohlpflanzung. Superstition masure, Tœppen. 99. — « Si l’on fait brûler des trognons de choux, cela fera mourir le maître de la maison. » Deux-Sèvres, B. Souche, Croyances. 32 BRASSICA OLERACEA 100. — Beim Setzen desKumsteswirdzuerst eine Staude Brennnessel gepflanzt und mit einem Stein angedrückt : man bewahrt dadurch den Kohl vor Baupenfrass. Prusse, Treichel. 101. — Ist der Kohl von Raupen befallen, so muss ihn eine schwangere Frau abfegen. Prusse, Treichel. 102. — Durant l’halloven (nuit qui précède la Toussaint), les jeunes filles se prennent par la main et vont, deux à deux, les yeux fermés, dans le potager, arracher le premier chou qu’elles rencontrent. Suivant que le chou est gros, petit, tortu ou droit, leur futur sera beau ou laid , grand de taille ou bossu. Si un peu de terre adhère à la racine, c’est signe qu’il sera riche ; si la tige du chou est douce, le mari aura un bon caractère ; si elle est aigre, il grondera souvent. Ecosse. A. de Chesnel, Dict. des superst. 1856. [Ed. Edm.] 103. — « Quando i bambini sono per lungo tempo malaticci,ricorrono ad una e curiosa operazione per conoscere se debbano guarire o morire ; raccol- gono, comme dicono le donnicciuole che la fanno, a S. Pellegrino. Le vicine concorrono tutte chi con l’opéra e chi col denaro, quale in un modo e quale, in un altro. Dopo di avéré una di loro comprato un cavolo, sonno tutte aflfacendate a cuocerlo, eccetto la madré che rimane sempre oziosa, e quella di loro che attende ad una faccenda, non puo metter mano ad un’ altra. Cotto il cavolo, questo si getta sul tetto délia casa, e con l’acqua ancor calda se ne lava il bambino. Se nello spazio di tre giorni al più il cavolo ingiallisce, il bambino morra senza dubbio, se rimane verde, il bambino vivrà. » Sicile, Castelli, Credenzc cd usi pop. sic., 1878. 104. — Il faut que ceux qui ont la vue courte mangent des choux le plus souvent qu’ils pourront. Mm« Fouquet, Suite du recueil des remèdes, t, II, 1721. 105. — Un excellent moyen de se débarrasser des verrues est de les frotter avec la première feuille de chou que l’on trouve à terre, en prenant bien soin de la remettre , après s’en être servi , à la place qu’elle occupait, et de continuer son chemin sans regarder en arrière, quoi qu’il puisse arriver. Finistère, comm. par M. L. F. Sauvé. 106. — Si l’on a le mal de tête on applique sur le front une feuille de chou rouge et on est soulagé. Poitou, Souche, Prov. BRASSICA OLERACEA 33 107. — « D’après un livre hébreu du moyen-âge le Toledoth Jeschu , Jésus prévoyant qu’il serait pendu avait usé de sa puissance magique pour faire jurer par tous les arbres qu’aucun d’eux ne le porterait. Mais Judas révéla cette ruse et alla chercher dans son jardin une grande tige de chou dont on put faire une potence efficace. » Revue de l’histoire des religions , t. IV, 1881, p. 64. (Voir également Germania, II, 48 et Sophus Bugge, Studien, München, 1881, p. 45-49.) 108. — Les servantes ne doivent pas aller, le 24 août, dans les champs où sont plantés les choux, car, Saint Barthélemy, qui y jette les grosses têtes, n’aime pas cela. Superst. flamande, Coremans, L’année de l’ancienne Belgique, 1844, p. 85. Le jour de Saint-Etienne (26 déc.) on ne doit ni cueillir des choux ni en manger parce que ce martyr a été lapidé dans un carré de choux. Normandie, L. Dubois, Rech. sur la Norm. 1843, p. 348. La tradition moldave donne pour certain que Saint-Jean fut décapité sur un chou. Aussi le jour de la fête du saint il n’en est pas un qui consentît à manger du chou, ni quoi que ce fût en fait de légumes ou de fruits rouges. » Dr E. Léger, Cinq mois en Moldavie, 1860. Those who eat cabbages on New Year’s Day groan for a whole year. Malte, Busuttil, Holiday Customs in Malta, 1894, p. 151, 109. — Il faut manger du chou vert le mardi gras pour que l’été suivant les choux ne soient pas attaqués par les petites mouches. Prov. de Liège, E. Monseur, Folkl. wall. p. 124. Le jour du vendredi saint on tue un veau ou un mouton, on en cuit la tête, on en laisse refroidir le bouillon que l’on répand sur les choux ; les mouches n’v toucheront pas dorénavant. Bohême, Reinsberg-Düringsfeld, Festkal. p. 131. Dans le Mecklembourg pour que les vaches ne soient pas malades, on leur donne, le jour de Saint-Michel, trois choux rouges. Bartsch, II, § 1151 (cité par Tuchmann dans Mélusine, 1895, p. 248.) 110. — On fait la soupe aux choux, particulièrement le jour des vendanges, le matin, avant d’aller à la vigne. Savoie, F. Brachet, Dict. sav . 3 TOME II 34 BRASSICA OLERACEA 111. — De wârd ok keene Martinskol eeten. (Er wird kein Jahr im Dienste bleiben. Also Kohl ein Gericht zum Marlinstag.) Prusse, Treichel, Volksth. 112. — « A casa nova si coci pasta eu li cavuli e pisci fritti. » — Si suol dire e spesso anche fare quando si muta di casa. E una superstizione da molti ancora scrupolosamenle seguita in Palermo. Sicile, Pitre, Prov. 113. — Wer Kohl pflanzt, darf auf den Gruss oder sonstige Rede eines voriibergehenden nichts erwiedern, sonst fressen die Raupen den Kohl. Esthonie, Wiedemann, Aus d. Leben d. Ehsten, p. 486. 114. — Die den Kohl pflanzenden miissen weisse Kleide an haben, dann wird der Kohl weiss, es darf aber nicht am Freitag gepflanzt werden, sonst wird er bitter. — Die wahrend des Pflanzens Voriibergehenden wiinschen Gluck: Grosse Kopfe und breite Blàtter ; Antwort : nôthig. — Man pflanzt auch Glückskohl fur einzelne Personen, und wenn die Pflanze gut waehst, so bedeutet das Glück für dieses Jahr. Esthonie, Wiedemann, Aus dem Leben der Ehsten, p. 447. 115. — Es diinkt manchem Mütterchen, es sey nicht rathsam im Schalt-Jahr viel Kappus-Kraut oder Kombst zu pflanzen, denn nur eitel Schàlcke daraus wiirden und keine Hâupter. Prusse, Frischbier, Preuss. Waert. 116. — In der Wetterau musz die Frau bein Saen des Krautes auf den Herd springen und damit das Kraut gerath rufen : u Haupter wie mein Kopf, Blâtter wie meine Schiirz* Und Strünke wie min Bein ! ,, Perger, Deutsche Pflanzensagen, p. 100. 117. — Viel Kopfe, viel Sinn, sagte jener Bauer, als er mit dem Fuder Kumst umstülpte. Prusse, Treichel, Volksth. Viel Kopfe, viel Sinn, sagt der Bauer und wirft Kopfkohl den Berg hinunter. Poméranie , Blaetter f. pommer. Volksk., 1895, p. 58. Viel Kopfe, viel Sinn, sagt Eulenspiegel , und Hess die Kumstkôpfe den Berg herunter kulfern. Prusse, Treichel, Volksth. BRASSICA OLERACEA 35 Val Kepp, val Sinn , seggt de Ulespegel, as he ne Sach vull Kumstkepp uppem Barg utschütt un as sei na aile Sire de Barg rungeleipe ; dei ein leip nam Kraug, o dem leip hei na. Idem. Idem. 118. —r DEVINETTES *. Petitin Coum un groun de milh, Que bayt eslat Coum un eu de plat. — Le chou et sa semence. (Petit comme un grain de mil, il enfle comme un cul de plat.) Landes, comm. par M. J. de Laporterie. Tout rond , pétit ou bien gros, qu’miches su qu’miches, monté sur un un pilot ? — Un cœur ed chou. Saint-Pol (Pas-de-Cal.), c. par M. Ed. Edmont. Què est-ce don, vos, qu’a hùtante cottes et qu’ les piette tottes ? (Qu’est-ce donc, vous, qui a quatre vingt cottes et les perd toutes ? — Le chou.) Liège, P. Colson (dans Wallonia, 1896, p. 94;. Co mèye cottes et cotillons Costîre n’a mâye mettou nou pon. (Mille cottes et cotillons, couturière n’a jamais mis un point. — Le chou. Liège, 0. Colson (dans Wallonia, 1896, p. 94.) Un aits ku patrudwts di humés unviskût . — Verdzul ; kutsanlu. (Un vieux habillé de quarante chemises. — Le chou.) Roumain de Macédoine, Weigand, Jahresb. d. Inst. f. rum. Sprache, 1895 , p. 195. Ein Einfüssiger hat hundert Gewânder. — Der Kohlkopf. Lithuanien, Schleicher, Litauische Maerchen. Ein Lappen auf dem andern, ohne einen Nadelstich. — Der Kohlkopf. Lithuanien, Schleicher, Litauische Maerchen. Ein einfüssiges Frauchen trâgt hundert Kleider. Lithuanien, Schleicher. Lit. Maerchen. Et as an âsem gôrten, et hôt handjert minkl âm. — Der Krautkopf. Allemand de Transylvanie, Haltrich, Zur Volkskunde d. S. S. 1885, p. 403. Ein Armer, hundert Mantel, ohne dass eine Nadel gestochen hatte. — Ein Kohlkopf. Esthonie, Wiedemann, Aus dem Leb. d. Ehsten, p. 291. 36 BRASSICA OLERAGEA Flick auf Flick, Lappen auf Lappen, ohne mit der Nadel zu stechen. — En Kohlkopf. Idem, Idem, p. 275. Ein altes Miitterchen hat sich in hundert Tücher gewickelt. — Der Kohlkopf. Comté de Ruppin (Prusse), Haase (dans Zeitsch. d. Ver. f. Volksk., 1895, p. 406.) ’Sstêat èppes af’n Fuesz, und hat ’sHerz im Kopf. — Kâbes oder Kopfkohl. Tirolisches Etschland. Frommann, D. d. Mund. 1856, p. 517. Wat staat er op éenen poot En draagt zijn hert in zijn hoofd ? (Qui est-ce qui n’a qu’une patte et porte son cœur dans sa tête ? — Le chou.) Pays flam., Volkskunde, 1888, p. 207. [A. De C.] Hinder onsem Hûs Stet e Funkelfus ( Variante : Mann) Heft nêgen on nêgentig Pôlser an. Der Kohlkopf. — Prusse, Treichel, Volksth. Hinner unse Hûse Steit Krickl-krackl-krûse Je mêr datt de Wind weit. Je mêr datt Krickl-krackl-krùse geit. — Brauner Kohl. Altmark, Danneil. Krickel-krackel-krause, Wohnt hinter dem Herrenhause. Je sehrer dass der Wind geht Je sehrer dass Krickel-krackel-Krause sich bewegt. Der Blaukohl. — Thuringe, Zeitschr. d. Ver. f. Volksk., 1895, p. 182. Wie bringt man eine Gais, einen Kohlkopf und einen Wolf ohne Schaden über ein Fluss? Zuerst Gais, dann Krautkopf und Gais zurück, Wolf hinüber, zuletzt Gais nach. Tyrol. Zeitschr. d. Ver. f. Volksk., 1895, p. 153. 119. — FORMULETTES D’ADIEU FACÉTIEUSES : Leben sie wohl ! Essen sie Kohl ! Prusse, Treichel, Volksth. Essen sie Kohl ! Trinken sie Bier ! Und vergessen Sie nicht von mir ! Idem, Idem. BRASSICA OLERACEA 37 120. — Pour demander si l’interlocuteur renonce à chercher la réponse d’une devinette, on lui pose à Liège la question suivante : Avè v’ magnî dèl djol’ assé ? « Avez-vous mangé du chou assez ? ». Pays wallon, Monseur, Folkl. wall., p. 107. 121. — oh verz e rav ! (Le zucche marine! Exclamazione dénotante mara- viglia). Milanais, Cherubini. 122. — üü b lânjen lêt ham nian kual koge. ( = Auf Liigen lasst sich kein Kohl kochen). Amrum (Frise), Zeitschr. f. d. Alterth., Bd. VIII, 1851, p. 352. BRASSICA OLERACEA. ( Var . capitata alba.) chou pommé blanc, m., français. cappuccio bianco, cavolo bianco, Florence, Scina, p. 177. caulu cappucciu riggitanu , Palerme, Scina, p. 177. caulu cappucciu vrancu, sicilien, Cupani. schpezeche kcibes, Luxembourg, J. Weber. BRASSICA OLERACEA. [Var. capitata alba praecox). chou de Bonneuil , m., chou pommé blanc hâtif, m., français, Fillassier, 1791. chou hâtif de Bonneuil, m., français, Tollard, 1805. chou blanc de Bonneuil, m., français, Journal de l'acad. d’hortic ., 1832, p. 276. BRASSICA OLERACEA. [Var. capitata parva praecox). chou d’Yorck, m., christolet, m., français, Fillassier, 1791. chou hâtif d’Yorck , m. français, Tollard, 1805. grand-père, m., envir. de Saint- Pol (Pas de Cal.), c. par M. Ed. Edmont. chou de Dieppe , m., Seine-Inférieure, Annuaire agricole de la Seine-In f., 1822. BRASSICA OLERACEA . (Var. capitata conica). chou en pain de sucre , chou chicon, chou pointu d’Angleterre , français, Fillassier, 1791. 38 BRASSICA OLERACEA chou hâtif en pain de sucre , m. français, Tollard, 1805. pain d’chuk , m., Saint-Pol (Pas de Cal.), c. par M. Ed. Edmont. chou chucre , m., Boulonnais, c. par M. B. de Kerhervé. cappuccio ovale , italien, Scina, p. 177. caulu cappucciu ginuisi, sicilien, Scina, p. 177. BRASSICA OLERACEA ( Var . capitata subacuta). chou de Saint-Denis , chou d' Aubervilliers, chou des Vertus , franç., Fillas- SIER, 1791. BRASSICA OLERACEA [Var. capitata compressa). chou de Strasbourg , chou blanc d'Alsace , français, Fillassikr, 1791. BRASSICA OLERACEA ( Var. capitata maxima). chou d’Allemagne , chou à grosse pomme , français, Fillassier, 1791. chou d’Alsace , c/iom quintal , franç., Journ. de l’acad. d'hortic. , 1832, p. 276 et suiv. BRASSICA OLERACEA (Var. capitata rubra major vel purpurea). — LE CHOU ROUGE. /.o/./.tvo^«y«vov , grec mod., Somavera, Tesoro, 1709. coulis rubeus , lat. du XVe s., De Bosco, Luminare, 1496, fet 71, recto. marucina brassica, nomencl. du XVIe s., Duchesne, De stirp ., 1544. brassica capitata rubra , anc. nomencl., Bauhin, 1671. gros chou-pomme rouge, chou rouge de Flandres, franç., Fillassier, 1791. chou rouge, chou pommé rouge, français. rouge cholet , m., anc. fr., J. Camus, Rèceptaire. rouge collet, rouge choullais , ancien franç. ou anc. wallon du XVe siècle, J. Camus, Manuscr. caoulet rouxè, m., grelhous, m. pl. (les jeunes pousses), tanos, f. pl. (les sommités fleuries), Saint-Pons (Hérault), Barthès. col lombarda, espagnol. côl borratxona, Baléares, Figuera. , repolho roxo, portugais, Brotero. rothkohl, rotiikraut, brauner kolll, braunkohl , allemand. sprût'nkkôt , Altmark, Danneil. BRASSICA OLERACEA 39 BRASSICA OLERACEA (Far. capitata rubra minor). petit chou rouge , knaper des Hollandois , m., français, Fillassier, 1791. chou noirâtre d’Utrecht, français, Le Bon Jardinier pour 1827, p. 146. BRASSICA OLERACEA (Far. gemmifera). — LE CHOU DE BRUXELLES. chou de Bruxelles à jets, chou rosette, f., français, Le Bon jardinier pour 1827, p. 148. chou de Bruxelles, chou de Brabant , chou à jets, chou à mille télés, chou à milles pommes, chou à rosettes, français. chou frisé d'Allemagne, m., français, L. Dubois, 1825. chimettes , f. pl. , Saint-Pol (Pas de Cal.), comm. par M. Eu. Edmont. chouloutres, m. pl., Alençon, Bec. de philol. franç., 1893, p. 203. sproet, spraut , Spa, Lezaack. brokoli, m., Luxembourg, J. Weber. cabbage sprout, anglais. firenk lahanase, turc, Barbier de Meynard. BRASSICA OLERACEA (Far. acepiiala). — LE CHOU VERT. brassica viridis , nomenclature de Linné. chou à grosse cote, français, Fillassier, 1791. chou vert, chou sans tête, chou-chèvre, caulet, fr., Bâillon, Dictionn. de Botanique. chou à vache, Loiret, comm. par M. L. Malon. caoulet bru, m. Gard, comm. par M. P. Fesquet. caoulét vert , provenç. mod., Béguis. coulé vert, Arles, Laugier de Chartrouse. brwccoli neri, italien. verze zucole, Vérone, Pollini. vroccolo niuru , Vésuve, Pasqua le. vruoccole nire, m , napolitain, Gusumpaur. cauli a matta, Sardaigne, Moris. berza rizada, espagnol, Colmeiro. col gallega, asa de cantaro, espagnol. 40 BRASSICA OLERACEA winterkohl , grünkohl , staudenkohl , blattkohl , bardowicker kohl, dachskohl, allemand. blauer kohl, krauskohl, Autriche allem., Fr. Hüfer et Kr. schlappmos , wanterkool , Luxembourg, Koltz. federkohl , Heidelberg, Pritzel. HHASS/CA OLERACEA ( Var . yiridis crispa). — LE CHOU DE MILAN. ouLj, grec ancien, Nicander, Athen. 9, 2. Fée, cité par Forcelllni. ov'Xofu'X'Xoç, grec ancien, Théophraste, 7, 4., Idem, ysppmxà Xdr/ava, grec moderne d’Athènes, Heldreich. o/ms apiacum. latin, Caton et Pline. apiaca brassica , lat., Pline ( aplana brassica est une mauvaise lecture; voir Forcellini , sub verbo apiacus.) caulis romanorum , latin du XVe siècle, Brunschwig. chou romain , chou frisé , anc. franç., Délices de la Campagne, 1673, p. 95. chou frisé, m., chou pommé frisé, français. chou de Milan , m., anc. franç., Thresor de santé , 1607, p. 413. — français moderne. milan, m., franç., fto/i Jardinier, 1827, p. 47. chou d’Italie, m. anc. franç., Thresor de santé, 1607, p. 413. caoulèt milanés m., Saint-Pont (Hérault), Barthès. chouripouille, f., Bas-Gâtinais (Poitou), Revue dephilol. franç., 1893, p. 175. cavolo romano, cavolo ver%o, cavol verwtto, sverza, ver%i di Milano, italien. virzo napolitain, Gusumpaur. verzôtt, ver%e cincuantine, verze d’istàt, Frioul, Pirona. versa, Engadine, Durheim. cou verdotto, cou lômbardo , génois, Casaccia. caolo bolognese , Rome, P. Castelli, Hortus messanensis, 1640. cavole bulignise, Abruzzes, Finamore, Bot. pop. caulu brasca, sicilien, Cupani, 1696. cols crespes , catalan, Povio, 1580. berse enana , espagnol, Colmeiro. repollo murciano, espagnol, Palmireno, 1575. grumo, valencien, Palmireno, 1575. col de pena, galicien, Cuveiro. couve murciana , portugais, Brotero. rômischer kol, kruser kol, anc. ail., Brunschyvig. BRASSICA OLERACEA 41 walschkohl , wirsing, wirsingkohl , allemand. krauser kohl , ivelscher kohl , allem., Poetevin. xuirjekohl , Berlin, Trachsel, Gloss., 1873. versich, Silésie (docum. de 1601), Frommann, Z>. d. it/wnd., IV, 1857, p. 189. wirsig , Silésie moderne, Idem. wirjen , m. (prononcez y comme en franç.), Luxembourg, J. Weber. virm, f., verza, f., allemand des Alpes vénitiennes, Schmeller. kelch, kalch , Autriche allemande, Fr. Hôfer. fodorkdposzta , magyar, Fusz. On confond souvent ce chou avec le cftoa de Savoie ( Brassica oleracea sabellica). OLERACEA (Var. capitata crispa praecox). c/iom frisé printanier , petit chou frisé d'Alsace , fr., Fillassier, 1791. milan hâtif , m., franç., Le Bon jardinier pour 1827, p. 147. BRASSICA OLERACEA (Var. capitata crispa maxima). chou frisé d’Allemagne , gros chou frisé, fr., Fillassier, 1791. r/ros c/mw de Milan, m., chou de Milan tardif , m., . genov. raviscion , milanais, Banfi, Focafr. napw aresti , Sardaigne, Porru, nabina, nabilla, espagnol, Colmeiro, Die. râps , rübsat, rübsamen , rübsen, allemand, Nemnich. saoÉ, Altmark, Danneil. steek-raapen, graveelzaad , flamand, De Gorter. aveehaad, néerlandais. (A. de C.J rdôs, ràbsch, Suisse allemande, Stalder. ribkraut , Luxembourg, Koltz, Flore, rzepnik, polonais, Erndtelius, Warsavia , 1730. 2. — Pour que la navette vienne bien , il ne faut pas qu’elle couche au grenier. Franche-Comté, Perron, Prov., p. 45. 3. — Quand tu vois la fauvette Sarcle la navette. Idem, p. 46. 4. — A leur arrivée au logis, on verse sur les nouveaux mariés une véritable pluie de navette. Cette graine ronde symbolise les souhaits d’une nombreuse postérité mâle par opposition à l’avoine ou au blé, graine longue , qui est une allusion grivoise à la postérité femelle et qu’on y mêle parfois. Luzy (Nièvre), Mém. de la Soc. académ. nivernaise, 1886, p. 101. 57' BRASSICA NAPUS BRASSICA CRETICA (lamarck). ’ayptâ picpavoq , gr. anc., Théophr. (selon Fraas). ’aypia^aya v«, gr. m., Heldreich. xpapt7rouT(7àv« , gr. de Crète, Heldreich. ov.apo>dr/avoy , gr. m., Sibthorp. puupoXayavov , gr. m., Fraas. ptaxpoXàyavov, gr. m., Tchihatcheff, 4sie mineure. (jrabiâ , albanais, Heldreich. P/MSS/CA iVAPTO. (L.) Var. oleifera. - LE COLZA. cohat (l), m. (la semence), anc. franç. de la Flandre, Tarif des droits sur les marchandises , juin 1671. colsat, m., anc. fr., Arrêt du Conseil d'Etat du roi , du 2 mai 1696 , concernant la levée des dîmes de colsals et autres grains en Flandres, cohat (prononcez colzatt), m., sud-ouest du Languedoc, Duboul. cohac , m., Vosges, Haillant. colza, rn., français. coulza, m., Montaigu-le-Blin (Allier), c. par M. Fr. Duchon de la Jarousse. coloza, m., Vosges, Haillant. goha, m., Ardennes, c. par M. Goffart. — Chiny (Belgique), Feller. gohâ , m., wallon, Feller. golzô, m., Spa, Lezaack. connha, m., Doubs, Haillant. corda, m., Yonne, Jossier. — Loiret, c. par L. Malon. croiza (la variété non cultivée), m., Forez, A. Legrand. cossa , m., français du XVIIIe siècle, Savary, 1741. — normand, Delboulle. côza , m., Manche, Joret. cossà , m., Pas-de-Calais, c. par M. Ed. Edmont. — Warloy-Baillon (Somme), c. par M. H. Carnoy; (d’où cossinet = paille de colza, dans la Somme, suivant Jouancoux.) cossar , m., normand, Joret. — Envir. de Bolbec (Seine-Inférieure), rec. p. cozar , m., Calvados, Joret. gouza , m., Vermandois, Jouancoux. (i) Du hollandais koolzaad, m. à m. semence de chou. Ainsi nommé, probablement à cause que la graine seule de ce chou est utile. Grandgagnage, sub verbo colza. BRASSICA NAPUS 58 gôzâ , m., liégeois, Forir. cocza , m., Bessin, Joret. cossoun , m., (la var. non cuit.), Oise, Graves, 1857. grain, m., canton d’Isle-Jourdain (Vienne), Lalanne. caoulèt salbatjé , m., (la var. non cuit.), Toulouse, Tournon. rabette , f., normand, Joret. rabè , m., Maillezais (Vendée), c. par M. Ph. Telot. navelette, f., Charente-Inférieure, c. par M. E. Lemarié. nèv’lottes , f. pl., Vosges, Baillant. rêcappe-malade (l), m., Dieppe, Féret, Notice sur Dieppe , p. 117. rapa salvatica, italien, Targioni. rapaccini , (la var. non cultivée), italien, Targioni. ravizzioni , m. pl., ital., G. Trinci, V agricoltore sperimentato , Venezia, 1805, t. II, p. 143. raviscion , ravizzon , milanais, Banfi. ravizon , Trévise, Saccardo. ravazzon , Vérone, Pollini. ravizzôn , ravizze , we/Z, Frioul, Pirona. colsàt, Brescia, Melchiori ; Zersi. — Piémont, Colla. colzàt, Trévise, Saccardo. — Piémontais, Colla. coZ&a, Parme, Malaspina. consèr, Brescia, Zersi. cawZZ aresti , aresZe (la variété non cultivée), Sardaigne du Sud, Moris, Fl. sard. nabina , espagnol. rapitça, rachitça, roumain, Brandza, Limba bolanica. raps, reps, kohlreps , allemand. ZcoZ, /co/sa, kolsôm , fresche kol (= brass. nap. oleif. annua), sumer kol (= brass. nap. oleif. biennis), Luxembourg, J. Weber. ribsôm , Luxembourg, Sangler. repssoma , Ôlsoma . canton de Saint-Gall, Wartmann. kohllewat , Suisse allemande, Stalder. koolzaad , néerlandais. [A. de C.] sZoor (2), sloorplant (la plante), s loorzaad (la graine), flamand, c. par M. A. de Cock. [Le mot slooren se retrouve dans Dodonaeus]. (0 Ce nom est donné plaisamment au colza par les cultivateurs, parce qu’il compense par la vente celle des blés manqués). (£) Sloor signifie aussi femme misérable , pauvre , ou encore une salope , une femme de mauvaise vie. De là la coutume populaire flamande de placer, la première nuit du mois de BRASSICA RAPA 59 averuische, havruische , flamand, De Bo, Idiot. [A. de C.}. koha , breton de Tréguier. [E. E.] fepka , tchèque. raps, svyripa, souripytzia , petit russien. [Th. V.]. seldjem , arabe et turc, Barbier de Meynard. BRASSICA RAPA. ( L .) Var. rapifera. — LA RAYE. 1. — NOMS DE LA PLANTE. yoyyjkn, grec ancien, Dioscoride. yoyyjït, grec mod., Portius, 1635. yoy yjapfa-raba , wasser-rdbà , canton de Saint-Gall, Wartmann, Æeifr. repen, allem. de Transylvanie, Fusz, Trivialn. knollen, rapen, flamand. knolles , turnip (= terræ napus), anglais, weip, irlandais, Cameron. [H. G.] wewp, gaélique écossais, Cameron. [H. G.] erfinen , meipen , gallois, Hugh Davies. [H. G.]. rabesen , breton, P. Grégoire. [E. E.] rabezenn, f., breton, Troude. [E. E.] rifortt , m., breton de Vannes, Dict. de TA. [E. E.]. ripa, petit russien, c. par M. Th. Volkov. nepa, russe, Schmalh. |Th. V.] rzepa, polonais. riepa, tchèque, Palkowitsch. hadrik, wende, Schulenburg. arbi, basque. répa , magyar. selgam , arabe égypt., Ascherson. salgam, persan du XIVe siècle, Klaproth, Voc. latin , persan et coman. salghan, samuc , turc coman du xive s., Klaproth, Idem. lift, Alep, Russell, hist., — arabe égypt., Ascherson. baisai , chamguhr, Turkestan oriental, Shaw, Voc. shèlèm , guerrouci (dialecte kurde), Querry dans Mem. de la Soc. de Ling. IX, 12). shélîm , persan de Nâyîn, Idem, Idem, p. 114. sciélem , kurde, Garzoni, 1787. taglâme , géorgien, Paolini, Dittionario , 1629. delkhardel, berbère, Foureau. rapâni, rapagni , tsigane, Liebich. guenguegh, arménien, Alishan. [Er. L.]. grugizn , langue inconnue du XIIe siècle, dans le pays de Wiesbade, Descemet. 2. — L’ensemble des feuilles de raves destiné aux bestiaux est appelé : rabissa, f., Champsaur (Hautes-Alpes) , Société d’Et. des Hautes-Alpes, 1883, p. 230. 62 BRASSICA RAPA 3. — La semence de raves est appelée : rabat , m., rabota , f., Limousin, Laborde. rabette , fr. anc., Tarif des droits sur les marchandises, juin 1671. ravètta , milanais, Banfi. 4. — Un champ planté de raves est appelé : rapîna , lat., Columelle. rabièro , f., Creuse, L. Duval, Esquisses marchoises , p. 99. ravière, f., français, Duez, 1664. rèvîr', f., Clerval (Doubs), rec. pers. rabina , f., Limousin, Laborde. arrabà, m., Arrens (Hautes-Pyrénées), c. par M. M. Camélat. rabesecg , breton, P. Grégoire. [E. E.] 5. — Chi magna rae (râpe), pissa in lieto. Venise, Pasqualigo, Raccolta. 6. — Chi xe uso a la rapa, no magna pastizzo. (Di chi usa con gente bassa o viziosa, che sfugge la compagnia dei buoni.) Idem. 7 . — Ce mot sent sa rave. (The word is clownish or savors of the clown.) Prov. fr., Cotgrave, 1650. 8. — Essere una rapa. (Se dit d’un individu propre à rien.) Nord de l’Italie, comm. par M. J. Camus. 9. — « Se poou pas tirar de sang d’uno rabo. ». — On ne peut tirer du sang d’une rave. Se dit des mauvais payeurs qui ne possèdent rien. Provençal mod., La Tour-Keyrié, Rec. de prov. « Tirariè de sang d’uno rabo. » — Il tirerait du sang d’une rave, se dit d’un avare. Idem. Bos tira sang d’ ua rabo se’ noun y a ? Environs de Tarbes, c. par M. Ch. du Pouey. « Da una raba non li liras de sanc. » Nice, Toselli, Recuei. Si caverebbe prima délia rapa sangue. Prov. ital., Monosinius, 1604, p. 268. BRASSICA RAPA 63 « Dalla rapa non si puo cavar sangue. » Ital. Es blanc coumo uno rabo. Villefranche de Lauraguais, comm. par M. P. Fagot. « E rosso corne una rapa. » — Ironia. Italien, Pescetti, Prov. ital. U sang d’arraba. (Un sang de rave, un anémique.) Arrens (Hautes-Pyrénées), c. par M. M. Camélat. « Es palmouniste coumo uno rabo. » — 11 est poitrinaire comme une rave. Castres, Couzinié, Dict. pat. franç. « Pari oena raa marsa. » — Essere macilente, smunto, tisicuccio. Brescia, Melchiori, Voc. « Essar de culôr dla rêva. » — Essere pallido. Romagnol, Morri. A de goust coumo uno rabo gelado. (Cela a du goût comme une rave gelée). Locution du Quercy, c. par M. A. Perbosc. Comparez la phrase suivante : « Le docteur laissa retomber le bras inerte de Stanhope en disant: autant vaudrait-il saigner une feuille de chou. » H. Castille, Hist. d’un ménage (roman). 10. — En flamand le mot knol est un terme de mépris et signifie : 1° haridelle, rosse, 2° niais, nigaud. [A. de C.] 11. — Se briser comme une rave, (c.-à-d. facilement.) « L’huis tombe à bas et ses entraves Se brisent net comme des raves. L. Richer, L’Ovide bouffon, 1662. On vous l’y coupait le cou comme une rave... Le Diseur de vérités pour 1844, p. 47. 12. — Crescer corne la rapa (croître comme la rave, en grosseur, sans devenir plus grand.) Loc. ital., Duez, Diz. ital. fr., p. 1678. Robou = personne grosse et petite en même temps. Corrèze, Béronie, Dict. 64 BR, A S SI CA RAPA Rabot , m., rabotte, f. = homme, femme de petite taille. Suisse romande, Callet, Gloss, vaud. Le mot français (probablement d’origine dialectale) nabot (diminutif de napns = navet, rave) a le même sens. Rabou, m., = petite rave et aussi homme court et gros. — Rabounada , = femme courte et grosse . — Rabounar , se développer, croître ; se dit d’une jeune fille dont la gorge se développe. Limousin, Laborde. Comparez : Ravanello venuto per l'asciuto , (radis poussé pendant la séche- resse, se dit d’un avorton). Loc. ital., Duez, Diz.it. fr. 1678. Comparez encore : « L’è on bel pezzo de donna, l’è dell’ altezza dei cavoli fiori , de spargi , e simili. » Plaisanterie à propos d’une femme de petite taille. Generici brighelleschi, Milano. 1859, p. 16. Voyez aussi ci-dessus, p. 52. 13. — C’est marché comme de raves. (Ou comme de la paille; c.-à-d. c’est grand marché.) Die. portatif des proverbes, (18e siècle). Sempi corne ona rava = niais, sot. — Vess ona rava , être un sot. Milanais, Banfi. 14. — râva ! (terme de refus ou de mépris.) Albertville (Savoie), Brachet^ Dict. sav. (Comparez la locut. : des navets !) Rave pour toi ! (interjection de mépris). Canton de Vaud, Callet, Gloss, vaudois. « N’avez-vous vu péter le loup, n’avez-vous vu la vogue, le dimanche des brandons et çui-là des bugnes ? Voui ! Eh ben, tout ça c’est de raves à flanc (!) de ça que s’est manigancé à Paris. » Chignol et Gnafron (journal), Lyon, 6 juillet 1878. Nous faisons un singulier emploi du mot rave. Ex: Quelle montre de rave on t’a donnée! quel beau chapeau de rave!... Tu trouves ce morceau de pain trop petit? Eh bien, rave!... Tu voudrais mon canif? — Une belle rave!.. » Canton de Vaud, Callet, Gloss. Vaudois. dottor del rava = medicastro. Milanais, Cherubini. (i) C’est des « raves à côté.... tout cela n’est rien en comparaison de. BRAS S ICA- RAPA 6U Oh verze e rav ! Esclamazione di marâviglia' Milanais, Cherubini. 15. — Es damnat coumo uno rabo. (Il est damné comme une rave.; cor- ruption du mot arabe.) Gard, comm. par M. P. Fesquet. 16. — Mache-rave (on appelle ainsi un limousin.) Cotgrave, French dict., 1650. 17. — Rabun = odeur forte de la rave. Rabunar = sentir mauvais. Limousin, Laborde. 18. — Mettre scs raves à quelqu’un dans son panier. (Lui dire ses vérités.) « Les prêtres sont un parti politique qui crie tant qu’il a de force et nous ons le droit de z’y répondre et de leui' mettre leur râve dans leur panier. » Humbert, Lanterne, de Boquillon, 14 juillet 1878. 19. — Ddu kônnt man Roubm-Sâmma (Rübensamen) ein-san (einsaen). (On pourrait y semer des raves; se dit de quelqu’un qui a le cou ou l’inté- rieur des oreilles sale.) Eger (Bohême), Neubauer. En français on dit dans le même sens : « On pourrait y semer du persil. » 20. — Quando março da de rabo , nem ovelha com chocalho, nem pastor assamarrado. ( Se março da de rebo , nem fica ovelha parida , nem pastor assamarrado.) Proverbe portugais, Archivio d. Trad. pop., 1881, p. 451. 21 . — A la floraison des raves, il faut aller se confesser. (C’est-à-dire : Pâques est arrivée.) Corrèze, comm. par M. G. de Lépinay. 22. — En fevriè Gietta li raba par l’escaliè. Nice, Toselli, Recuei de pronv. 1878. 23. — O la Saint-Barnabé Ouagne des raivais, t’en éré. (A la Saint-Barnabé (11 juin) sème des raves, tu en auras.) Les Fourgs (Doubs), Tissot, Les Mœurs, 1873, p. 159. De Senta-Anna à Sen-Lauréns Arrabas en tout téns. (De la Sainte-Anne à la Saint-Laurent, on peut semer des raves en tout temps). Arrens (Hautes-Pyrénées), c. par M. M. Camélat. TOME II 5 66 BRASSICA RAPA Roundo ou loungo, Caou semia l’arrabo Per Sento Régoundo. Ronde ou longue, il faut semer la rave le jour de Sainte-Radegonde,c.-à-d. le 13 août). Barbaste (Lot-et-Gar.) comm. par M. l’abbé L. Dardy. 24. — Frauenrath und Rübensaat gerâth nur aile sieben Jahre. Harz, Lohrengel, Alt. Gold. Frûnsraot und Rôwsaot Gerôtt man aile sâôw’n Jaor. (Conseil de femme et semence de rave, cela réussit une fois tous les sept ans.) Proverbe de l’Altmark, Danneil. 25. — Sent Jordi Bota l’espija a l’ordi, La flour al li, La grana al rabi. Limousin, L’Annada limousina, Annuari per 1895. 26. — Per Senta catarina Cullis ta rabina ; Si la culhisses pas Te n’en repentiras. (À la Sainte-Catherine, cueille ta récolte de raves ; si tu ne les cueilles pas, tu t’en repentiras). Bas-Limousin, J. Roux, Proverbes bas-limousins, 1883. Se vuoi la rapa tonna Mettela de giugno. Fabriano, Marcoaldi, Guida, 1877. Chi vuole il buon rapuglio Lo semini di luglio. (Il s’agit de la rave). Prov. ital., Monosini , 1604, p. 377. Mieux vaudrait perdre sa femme que de ne pas semer de raves le jour de la Saint-Jean-Baptiste. Cruzy-le-Châtel (Yonne), G. Moiset, Usages de l'Yonne, 1888, p. 128. 27. — Arbi erria abenduko, noc bere demborako. (La rave cuite en décembre ; chaque chose en sa saison.) Prov. basque, Fabre , Guide , 1862* BRASSICA RAPA 67 Cado caouso én soun téms Et la rabo én Aouent. Env. de Tarbes (Hautes-Pyr.), c. par M. Ch. de Pouey. 28. — Amara chidja rapa chi ad agustu non è nata. (Infelice quella rapa che in agosto non è nata.) Calabre, La Calabria, 15 ott. 1888. 29. — A San Simon Se strappa la rava e el ravon. Prov. milanais, Banfi, Voc. mil. 30. — Wie der Acker, so die Ruben, Wie der Vater, so die Buben. Prov. allemand. 31 . — Année de raves, année de santé. Prov. de l’Ardèche, Statist. de la France. Trist’ a quella state Che ha saggina e râpe. (Rapa et sagina pessimam aestatem indicant.) Prov. ital., MONOSINIUS, 1604, p. 381. Haben die Rüben viel Laub, so gibt es viel Schnee. Canton de Berne, Rothenbach, Volksth., 1876. 32. — Pour devenir bien grosses les raves doivent être semées par quelqu’un qui a une grosse tête. — On dit de quelqu’un qui a une grosse tête qu’il devrait semer des raves. Bas-Quercy, comm. par M. J. Daymard. On jette des pierres dans les feux de Saint-Jean pour que les raves deviennent aussi grosses. D’où l’expression piler des raves pour danser, parce qu’on danse en même temps autour du feu. Creuse, Rev. des langues romanes, 1884, p. 271. Il seminare râpe nei giorni che hanno la lettera r équivale a non volerne un buon raccolto. Valsesia, Riv. d. trad. pop. ital., 1893, p. 70. 33. — Soldati del Papa Otto a cavare una rapa Prov. italien. BRASSICA RAPA Soldati del Papa, non son buoni a paccâre una rapa; ma quelli délia Rocca (Arcevia) ne spaccano 100 per volta. Fabriano, Marcoaldi, Guida, 1877. Ne l’è bon da cavare un ravo. (11 n’est pas même bon à arracher une rave. Il n’est bon à rien). Padoue, Patriarche 34. — DEVINETTES. Blan coum néou, néou n’é pas ; Porte houeilhe, boy n’é pas. — Arrabe. (Blanc comme neige, neige n’est pas ; porte feuilles, bois n’est pas. — La rave.) Landes, comm. par M. J. de Laporterie. Qu’ei petit couina iuna neira Et dien treis meis Co dunaiot iun co couma tuna peira. (C’est petit comme une puce et dans trois mois ça donnerait un coup comme une pierre. — La rave). Basse Auvergne, P. Le Blanc. Devin, de la Basse Auv. § 21. Bi-ra-ripfel, Gel isch der zipfel, Schwarz isch das loch, Wo me der ripfel het ûsse broch, Wo der ripfel isch dinne g’hockt, Und wo mer der riraripfel chocht. — Ackerriibe. Canton d’Argovie, Zeitschr. f. d. d. Mijth. I, 145. BRASSICA RAPA. ( Var . RAPIFERA ROTUNDA RADICE CANDIDA COMPRESSA.) navet turnep, turnep , turneps , rabioule , rave plate , grosse rave , français. rave ronde de Limosin, f., anc. fr., Morel, 1664. rave du Limousin, français, Bon jardinier, 1827, p. 146. rabidouille , f., environs de Nemours (S.-et-M.), Rev. dephilol. franç, 1896, p. 28. rava redonda , mil., Cherubini. tellerrübe , mayrübe, frührkbe, allemand, Nemnich. turnep, anglais. knolles, Kent, Nemnich. turnap, irlandais, J. Keogh, 1735. [H. G.] SINAPIS ARVENSIS 09 BRÂSSICA RAPA. ( Var . rapifera oblonga seu fœmina). navet de senne , m., Bretagne, Mémoires d’agriculture, 1815, p. 294. guckelrübe , lange rüben , stoppelrüben , allemand, Nemnich. BRASSICA CE RAT O P HY LL A (Desfontaines). gherîra , arabe de Biskra, Prax. RfMSS/CA (Linné). ravissun, Piémont, Colla. dill, dilkraut, Tyrol, Dalla Torre. ce/n, gallois, Morgan. [H. G.]. seldjem , arabe algérien, Foureau. CHEIRANTHUS (Villars). hongersinef, Luxembourg allem., J. Weber. SINAPIS ARVENSIS . L. — La moutarde sauvage. I. NOMS ;(!). lxrj.-ipixvY], 'locpv.vv., grec moderne, Sibthorp. fipovësç, grec mod. de Crète, Raulin. portastrum (= wilder senif), latin du moyen-âge, Germania, 1888, p. 308. moutarde sauvage , f., fausse moutarde, f., sénevé des champs , m., sénevé sauvage , français. chènopido, f., Le Buisson (Dordogne), rec. pers. sanve, f., sauve jaune , f,, ancien français. — Aube. — Haute-Marne. — Côte-d’Or. — Oise. — Normandie. ( i) Les noms qui servent à désigner le Sinapis arvensis sont souvent aussi donnés au Raphanus raphanistrum. Le plus ordinairement les mots dérivés du latin sinapis s’appli- quent au Sinapis arvensis et ceux dérivés de rapa ou de raphanus au Raphanus rapha- nistrum. 70 SINAPIS ARYEN SIS sanvre, f., anc. franç., Jehan de Brie, Le Bon Berger , édit. Lacroix, 1879, p. 112. — normand, Joret. — Orne, Letacq. — Eure, Niel. — Oise, Annuaire de l'Oise pour 1831. sangue , f., Villeuve-Saint-Nicolas (Eure-et-Loir), rec. pers. sangle , f., normand, Joret. — Ouilly-le-Basset (Calvados), rec. pers. — Tourouvre (Orne), c. par M. H. de Charencey. sangre , f., Septeuil (Seine-et-Oise), rec. pers. sange , f., Pissy-Poville (Seine-Inf.), rec. pers. sanie , f.. Yonne, Jossier. — Saint-Valérien (arr1 de Sens, Yonne), rec. p. sande , f., Yilleneuve-sur-Yonne (Yonne), rec. pers. sandre , f., Haute-Marne, c. par M. A.. Daguin. — Côte-d’Or, Royer, Flore. — Guiscard (Oise), rec. pers. èssandre , f., canton de Vermanton (Yonne), rec. pers. sombre , f., sneu , Haute-Marne, c. par M. A. Daguin. sanfe , f., Dainville (Pas-de-Cal.), rec. pers. — Ezy (Eure), rec. pers. sinfe , f., Saint-Pol (Pas-de-Cal.), c. par M. Ed. Edmont. — Auxy-le-Chàteau (Pas-de-Cal.), rec. pers. — Samer (Pas-de-Cal.), c. par M. B. de Kerhervé. — Magnicourt s. Canche (Pas-de-Cal.), rec. p. sinfe jaune , f., Hesdin (Pas-de-Cal.), rec. pers. sinvre , f., Vosges, Haillant. senove , f., Côte-d’Or, Royer. snove , f., Bournois (Doubs), Roussey. — Clerval (Doubs), rec. personn. senobre , f., Montbéliard, Contejean. seneue, f., Langres, Mulson, Mauv. Lang., 1810. serbe, f., Aude, Laffage. — Toulouse, Tqurnon. — Villefranche-de-Laur. (Haute-Gar.), c. par M. P. Fagot. — Gard, c. par M. P. Fesquet ; et aussi dans Primes d'honneur , 1878, p. 758. serbe, f., Charente-Inf., c. par M. E. Lemarié. — Haute-Marne, c. par M. A. Daguin. senevel , m., français du xve siècle, Gachet, Glossaire de Lille , 1846. seneveil , m., anc. français, Littré, Bictionn. sénevé , m., français. senevè sauvage , m., français, Savary, 1741. san'vè , m., Aubenton (Aisne), rec. pers. sênèvé , m., prov. moderne, Réguis. sanevè , m,, Isbergues (Pas-de-Calais), comm. par M. Ed. Edmont. chanevé, m., env. de Saint-Quentin (Aisne), rec. pers. sènevot, m., Aube, Guénin, Statist ., 1852. — Haute-Marne, c. par M. A. Daguin. sénevot jaune, m., Aube, Guénin. senèvou , m., Vallorbes (Suisse), Valloton, 1875. SINAPIS ARVENSIS 71 sèm’nô , m., Blegny (Yonne), rec. pers. sènevin , m., Eure, Robin. — Calvados, Joret. sanevin , m., sanvrin , m., Calvados, Joret. sanvin , m., Calvados, Joret. — Saint-Julien-sur-Sarthe (Orne), rec. pers. séné , m., Brulon (Sarthe), rec. pers. séné, m., Ouville (Manche), rec. pers. sné, m., Pays messin, rec. pers. — Vosges, Haillant. — Marquion (Pas-de- Cal.), rec. pers. — Montcornet (Aisne), rec. pers. — Etalle (Belg.), rec. pers. — Env. de Valenciennes, rec. pers. sanê , m., soné, m., sombieu , m., motâde , f., Vosges, Haillant. snèif , m., Pays messin, rec. personn. sné, m., Origny-en-Thiérache (Aisne), rec. personnellement. sanrèe , f., Saint-Martin-du-Puits (Nièvre), rec. pers. lacène , f., Arles, Laugier de Chartrouse. rouzèrbè , f., Sud-Ouest du Languedoc, Duboul. (Le mot rouzerbe vient du latin eruca-sinapis .) . — Aveyron, Vayssier. rousèbrè , f., rouzerbo , fr., Sud-Ouest du Languedoc, c. par M. H. Fau. èrusse , f., Orne, Joret. ( érnsse vient du latin eruca.) ruche , f., Eure, Robin. — normand, Joret. rwsse, f., anc. franç., Duchesne, De stirp., 1544. — Deux-Sèvres. — Maine- et-Loire. — Mayenne. — Ille-et-Vilaine. — Normandie. huche , f., Eure, Joret. reusse , f., rosse, f., Anjou, Desvaux. rousse , f., Allier, c. par M. E. Olivier. ruspe , f., Libourne (Gironde), c. par M. L. Durand-Dégrange. jottes , f. pl. , Seine-et-Oise. — Loiret. — Eure-et-Loir. — Loir-et Cher. — Anjou. — Berry. jouttes, f. pl., Vincelles (Yonne), rec. pers. ravenelle saouvage , f., Guilbervillc (Manche), rec. pers. ravenelle , f., Treigny (Yonne), c. par M. A. de Guerchy. — Eure-et-Loir, rec. pers. — Côtes-du-Nord, rec. pers. ravenal’ , f., envir. de Mâcon, rec. pers. rèv’nole , f., Rainville (Vosges), rec. pers. rouv’nalë, f., Palaiseau (Seine-et-Oise), rec. pers. ram'néV , f., Sully (Loiret), rec. pers. — Bléneau (Yonne), rec. pers. — Cangy (Indre-et-Loire), rec. pers. — Aubigny (Cher), rec. pers. rabanèla , La Motte-du-Caire (Basses-Alpes), rec. pers. — Cheylade (Cantal), rec. pers. rabanèr, f., Allier, comm. par M. C. Bourgougnon. rabounèl’, f., Montaigu-le-Blin (Allier), c. par M. F. Duchon de la Jarousse. rabènèlë , f., Issoire (Puy-de-Dôme), c. par feu J. Barere. n SINAPIS ARYEN SIS ravanèla„ f., Condat (Cantal), rec. pers. ravanèlo , f., Puget, près Fréjus (Var), rec, pers. — Forcalquier, c. par M. E. Plauchud. rabanèlOy i Tarn, rec. pers, — Tarn-et-Garonne, rec. pers. — Puy-l’Évêque (Lot), rec. pers. — Lalbenque (Lot), c. par M. R. Fourès. — Mende (Lozère), rec. pers. — Bergonne, près Issoire (Puy-de-Dôme), rec. pers. nabônèlOy f., Aveyron, Vayssif.r. — Mur-de-Barrez et Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), rec. pers. — Lieutadès (Cantal), rec. pers. rabounèlo , f., Fournels (Lozère), rec. pers, robonèlo , f., Bevnac (Dordogne), rec. personn. robonèl , m., Tauriac (Lot), rec. pers. rabanê , m., rabania, m., Vienne et Deux-Sèvres, Lalanne. - rabiniô , m., centre de la France, Jaubert. raboyon , m., raboyan, m., env. de Melle (Deux-Sèvres), Lalanne. raverouhe , f., raberouhe , f . , raverou, wallon, Grandgagnage. ( raverouhe . vient du latin raya eruca.) rèvelouhe , f., wallon, Body; Lezaack ; Feller. rèvlohe, f., rèvlihe , f., rivlihe, f., wallon, Feller. raveloche , f., Haute-Marne, c. par M. A. Daguin. rav’luclie , f., Coincy (Aisne), rec. pers. rèm’runche, f., Germagney (Haute-Saône), rec. pers., raveluque , f., Warloy-Baillon (Somme), comm. par M. H. Carnoy. — Nesle (Somme), rec. pers. — Bohain (Aisne), rec. pers. ravelutte , f., Cambrésis, Bruyelle, Mar&eph, (Roman). rèv'née, f., Foissy (Côte-d’Or), rec. pers. rav’née, f., Saint-Léger-sur-Dheune (Côte-d’Or), rec. pers. rovono , f., Autoire (Lot), rec. personn. rèvrëche , f., Yilliers-le-Sec. (Haute-Saône), rec. p. ravoss ’, f., Chambéry,.- rec. pers. ravasson, m., Corbigny (Nièvre), rec. pers. ripe, f., Maillezais (Vendée), c. par M. Ph, Telot. fausse navette , f., Oise, Annuaire de l'Oise pour 1831. yuélà, m., environs de Domfront, c. par M. A. Chevalier. — Orne, Letacq. caloque j1)* calotte , quéloque, quélot , yuélot , qalope , guélelte , jaunet , jaunelle , bezar, Normandie, Joret. lnjéloque , f., Anneville-sur-Mer (Manche), rec. pers. foars, m. pl., La Hague (Manche), J. Fleury, ÆssaL (i) Comparez les mots anglais cadlock, callock> SINAPIS ARVENSIS 73 poirèe des camps , f., porée, f., porée de Caen , f., Eure, Calvados, Joret. moutarde sauvage , f., français. moustardo, f., Tarn, rec. pers. — Villefranche-de Laur., c. p. M. P. Fagot' moustardoun, m., Luchon (Pyrénées), J. Sacaze. moutardon , m., français, Les Primes d'honneur en 1868, p. 193. — Saint- Aubin (Eure-et-Loir), rec. pers. moutardier, m., Mayenne, comm. par un botaniste de la Mayenne. moutardeüe , f., anc. fr., Morel, 1664. — Départ, du Nord, Archives de l'agriculture du Nord, Lille, 1871, p. 173. fleûr dî Jalhay , f. (cette mauvaise herbe est commune à Jalhay), wallon, Body. vêrzou, vètzou, wallon, Feller. caoulété, f., béarnais, Lespy. touchepied , m., (?) anj’lique, f., (?) Ruffey, près Dijon, rec. pers. (L’identifi- cation n’est pas absolument sûre.) clèno , f., (?) environs de Valence (Drôme) rec. pers. (Même incertitude que pour les noms précédents.) prègna, f., Veauchette (canton d’Andrezieux, Loire), rec. pers. rnargatia , f., jargon de Xertigny (Vosges), rec. pers. savrione, sevrione, italien, Duez, 1678. senaèr bastar , Brescia, Zerzi. sinapa sarvaggia , sinapa masculina, sicilien, Cupani, 1696. senapini , serapino, serafini, rapicello salvatico , rapaccini , erba falcona, italien, Targioni. amareddi , Catane, Gemmellaro, 1848. sinapazzu, Idssanu, sicilien, Bianca, 1842. caulitu, cauliscu, Sardaigne du Sud, Moris. ravanele, ravanastre, piémontais, Colla. farasin-e, faroussin-e, arosine , arossine , Mondovi (Piémont), Colla. ravenissa groga , Baléares, Mares. rinchâo, portugais, Nemnich. mostaza , galicien, Cuveiro ; Valladares. raptjitze, rnushtâr de kimp, roumain de Transylv., Fusz. mushtar de camp , roumain, Brandza. wilder senif, anc. haut allem., Germania , 1888, p. 308. ackersenf, wilder senf , ackerrettig, hederich , allemand. sinèf, Luxembourg, Koltz ; J. Weber. raslusch , f., Luxembourg, J. Weber. kidick, kiding , Prusse, Frischbier, Pr. W. kolpa, dilln, Basse-Autriche, Hofer. gelber dilln , ackerrettig, Carinthie, Zwanziger. SINAPIS ARYEN SIS 74 heinrich , Grosbliderstroff (Lorraine), rec. pers. sauver hederich , Eifel, Wirtgen, Végétât, d. Eifel. wànrick , Altmark, Danneil. hederik, hemk, hering , néerlandais, Van Dale. [A. de C.] herlk, krodde , kiek , néerlandais, Oudemans. [A. de C.J zum, Brabant, Rutten, Haspengouwsch Idioticon. [A. de C.] zimp , zemp, Flandre occidentale, De Bo. [A. de C.] wilde inostaard , ivilde mosterd , flamand. [A. de C.] herink , hering, herring , feirfc, haring, daring , derik, derink , derrink , nerink, Belgique flamande, E. Paque. [A. de C.] cerlic, saxon, Cockayne, Leechdoms , 1866. /ci/A:, environs de Lewes, Mantell, iVai. AisL, 1824. charlick, Plymouth, Briggs, F/om, 1880. cadlock , cadlick, carloch , chedlock , charlock , brassics , brassock , bawcks , wild mustard , callock, calves ’ /eef, dialectes de l’Angleterre, Brjtten, Plantnames. scaldricks , pl., skelloch , skeldock , skellie , runclies , Ecosse, Jamieson. runsh, Yorkshire, Marshall, Fura/ economy, 1790. zen’vy , Somersetshire, Jennings, Dialects , 1825. marag bhuidhe (= saucisse jaune, parce que la gousse de la plante passe pour y ressembler), sceallan , sgealag , amharag , praiseacli gai'bh (= the rough pot-herb), gaélique écossais, Cameron. [H. G.] gas an chunnagta, preaisseagh garah , garuhog , irlandais, Threlkeld. [H. G.] dillogebridoge , irlandais, J. Keogh, 1735. [H. G. J brashlagh , mannois, Cregeen; Kelly. [H. G.] cadaf'arth, cedw gwyllt , (= moutarde sauvage), gallois, Hugh Davies. [II. G.] cedw î/r yd (= moutarde du blé), gallois, D. Silvan Evans. [H. G.] ravan-nel , breton de Grand-Champ (Morbihan), rec. pers. alfen, seso, breton de Cléden-Cap-Sizun (Finistère), c. par M. H. Le Carguet. sanaô, breton de Léon, D. Le Pelletier. [E. E.] ohnice , morave, Palkowitsch. horcice planà , tchèque, Palkowitsch. horcice , ohnivice , tchèque, Sulek. repice, slovaque, Palkowitsch. gorusica , gorustica , serbo-croate, Sulek, im. bilja. gorczyca , polonais. pakuhlains , pehrkonnes (= Donnerkraut), letton, Hupel. harraka ladwad , esthonien, Hupel. svyripa, petit russien (Kouban), Poltoratzky. achouna , Mûri mananouch(= moutarde sauvage), arménien, Aijshan. [Er. L. j khardal , qerilleh , arabe égyptien, Ascherson et Schweinfurth. SINAPIS NIGRA 75 kherdel , arabe de Tlemcen, Jourdan, Flore , 1867. khardal yabani , turc, Barbier de Meynard, Z)tcC turc . 2. — Quand il pleut le jour de la Saint-Médard, il y aura des ?'tisses dans le blé noir. Haute-Bretagne, Sébillot, Coutumes, p. 191. 3. — Si une jeune fille touche ou manie cette plante, elle aura une belle-mère avec laquelle elle se battra. Envir. de Valence (Drôme), rec. pers. 4. — Un bouquet de cette herbe, posé extérieurement pendant la nuit à la fenêtre d’une jeune fille, indique symboliquement qu’elle a promis le mariage à plusieurs galants à la fois. Ruffey (près Dijon), réc. pers. SINAPIS NIGRA (L.) et SINAPIS ALBA (L.). — LA MOUTARDE CULTIVÉE. 1. — NOMS. v5(7ro, grec ancien, Théophraste ; Dioscoride. alvuTtij grec ancien et moderne. sénevé, m., franç.. Fuchsius, 1546 ; L. B***, Traité des jardins, 1775. moustarda , f., Luchon (Pyrénées), J. Sacaze. — Gard, Pouzols. moustarde, f., ancien français. moustardo , f., provençal mod., languedocien. moustaï'dou, m., Argelès (Hautes Pyrénées) c. par M. P. Tarissan. mustarda, f., mostasse, f., mortaya , f., Pyrénées orientales, Companïo. moustarde , f., mostôte, f., grênette (la semence), f., wallon, Feller. moutarde , f., français. moutardelle, f., Mons (Belgique), Sigard. — Valenciennes, Hécart. — Environs de Saint-Pol (Pas-de-Calais), comm. par M. Ed. Edmont. inoutardièle , f., Valenciennes, Hécart. motâdieu, m., Vosges, Haillant. motale, f., Doubs, Beauquier. assièp, m. s., assièps, m. plur., moustardoun (la semence), m., Gers, c. par M. H. Daignestous. sièp , Gers, c. par M. J. F. Bladé. sénapa, sènape, italien. sandpe, sendpe, anc. napolitain, Mussafia, Ein altneapolit. Regim. sanit., 1884, p. 20. sinapa, sicilien, Bianca. — Catane, Gemmellaro. — Rome, Brasavolus, 1565. sinapu, sicilien, Bianca, 1842. sandpu, Lecce, Mussafia, Ein altneapol. Regim. sanitatis, 1884, p. 20. sènepa , sdnepa, sindpa, Abruzzes, Finamore, Bot. pop. 76 SINAPIS NIGRA sindpo , napolitain, Gusumpaur. senva , Carpeneto, G. Ferraro, Bot. pop. senavro , vénitien, Brasavolus, 1556. senàvra , milanais, Cherubini ; Banfi. — Pavie, Manfredi. senevra, piémontais, Zalli ; Be ; Colla. — Saluces, Eandi, Stat. snavra , Parme, Malaspina. — Plaisance, Zeitschr. f. rom. Philol., 1890, p. 154. — Mantoue, Cherubini. senàer, Brescia, Melchiori; Zersi. muravèra , sarde méridional, Spano. mustarda, Engadine, Grisons, Durheim. xenabe(}), xanable , axenable , ancien espagnol, Dozy. xenablo, espagnol, J. Victor, Tesoro de las lenguas , 1609. mostaza, jenabe, axanable, jebena, jeneba, espagnol, Colmeiro, Zh'cc. mostassa , Baléares, Marès, Catal. mostalla , catalan, Poyio, Thésaurus , 1580. mostarda, portugais. mushtar , roumain, Brandza, Limba bol. senep , anc. allem., Gallée. senif, anc. haut allem., Germania, 1881, p. 409. zamsenff j yartensenff , allemand, Fuchsius, 1546. senf, mustart , allemand. se/n/>, se/n/, Gœttingue, Schambach. moschtert, Luxembourg, J. Weber. mostaards mosterd , néerlandais. [A. de C.] < jarrivoye , irlandais, J. Keogh, 1735. [H. G.] cedafarth , ced/u yivylltion (= moutardes sauvages), gallois, Morgan. [H. G]. ceffn, cezu, cezo , breton moyen, Catholicon. [E. E.J sesw, breton moderne, Nomenclator. [E. E.] ceso, bret. mod., P. Maunoir. [E. E.] céso, breton, P. Grégoire. [E. E.] séz>d, breton de Léon, D. Le Pelletier. [E. E.] seso, ceon, breton, D. Le Pelletier. [E. E.] séo, breton, Le Gonidec. [E. E.] ceune, breton de Vannes, L*Armf,rie. [E. E.] senn, breton, Chalons ms. [E. E.] céüîi , breton, P. Grégoire. ]E. E.] gwèz-irvin (= navets sauvages), breton de Cornouailles, Le Gonidec. [E. E.] senevê. breton de Vannes, Histoer . . Jesus-Chrouist, Lorient, 1818, p. 150. [E. E.] (1) De l’arabe cinâb (moutarde), qui lui même vient du grec civa/ri. SINAPIS NIGRA senap, suédois. sennop , semp, danois. [H. F. F.] gortchiza, russe, Georgi. hirtchytzia , petit russien. [Th. V.] sinnepes , letton, Stender. mananéch , arménien , Alishan. [Er. L.] khardal , khardel , arabe, persan. chenaf , arabe algérien , Foureau. 2. — Le condiment qu’on fait avec la graine de sinapis broyée dans du moût de raisin ou du vinaigre , est appelé : sinapiunn , lat. du moyen âge, Flückiger ; Wh. Stores dans Revue celtique , IX, p. 238. napeum, lat. du moyen âge, Wh. Stores, Idem. moutarde , f., français, (ainsi nommée parce qu’elle est faite avec du moût; le nom s’est ensuite communiqué à la graine et puis à la plante même.) mostarda, italien. musdârd , moyen irlandais, Stores (dans Rev. celt., IX, 238). [H. G.] fro ceunéd (=■ moût mêlé de senevé), breton de Vannes, L’Armerie. [E. E.] céün ru (= sénevé rouge), Vannetais, P. Grégoire. [E. E.] moustard , mustard , cézo-ruz, cézo , céo, céün, céon , breton, P. Grégoire. [E. E.] moutard , breton de Tréguier, recueilli par M. E. Ernault. Pour l’historique de la moutarde , voyez un article fort bien fait, dans Flücriger, Pharmaeographia , 1874, p. 61-66. 3. — Il a poussé et grandi de lui-même comme la moutarde. (C’est-à-dire personne ne s’est occupé de son éducation.) Prov. turc, Barbier de Meynàrd, Dict. turc. 4. — Hapiù virtùun grano di senape che un, a grossa rapa. (Un petit homme vaut souvent mieux qu’un grand.) Prov. ital., Duez, Diz. it.-fr., 1678. 5. — Khardal danèsse. (Un grain de moutarde, c’est-à-dire une chose de nulle valeur.) Loc. turque, Barbier de Meynard, Dict. turc. Il ne laisserait pas même perdre un grain de senevé. Idem. Non decidit e manu ejus semen sinapi unum. (Avarus est.) Proverbe arabe, Freytag, Proverbia, t . II, p. 581. 78 SINAPIS ALBA